L'ensemble des musiciens qui accompagne les danseuses imitant une vague
Tour de force : danse des assiettes sur des assiettes brisées démonstration de silek, l'art martial Minang
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Juste à côté de la grande horloge qui est le symbole de Bukittinggi se tiennent tous les soirs des spectacles d'arts traditionnels Minang, que j'ai appréciés au point d'y retourner avec Christian. La première fois, j'ai pu y discuter avant le spectacle avec les musiciens et la présentatrice, pour y apprendre en toute simplicité certaines choses sur la culture locale, ainsi que la manière d'attacher le tissu sur la tête comme le font les hommes. Les nombreuses danses ont toutes des significations différentes. Certaines sont réservées à des moments importants d'une vie, tel qu'un mariage, pour mettre en valeur chaque époux, et renforcer leur union. Une autre sert à accueillir les leaders sociaux. D'autres mettent en valeur les danseuses en portant aussi l'emphase sur l'importance des mains dans tout labeur, ou illustrent par les mouvements de pied la bravoure des hommes protégeant leur patrie. Des danses plus symboliques reprennent les mouvements des oiseaux, ou l'une de mes préférées ceux des vagues. Le plus grand classique reste le tari piring qui illustre la joie des paysans pendant la récolte, et qui est une habile maîtrise d'assiettes. Les instruments Minang sont également particuliers. Un grand tambour sert pour annoncer des fêtes et appelle à la prière du vendredi. Des petits gongs tenus à la main sont très populaires. Particulièrement impressionnants sont les musiques obtenues à partir d'instruments très simples faits en bambou, qui doivent amener à réfléchir au sens de la vie de façon mélancolique (d'après la brochure). Une démonstration de silek, l'art martial des Minang, s'est avérée bien intéressante, notamment les techniques de défense contre des attaques avec un couteau. Enfin, le plus amusant était d'être pris à parti par la présentatrice, surtout quand les spectateurs ont été mis au défi de faire comme un homme dansant sur les bouts de porcelaine. Incrédule devant son exploit semblant réalisé sans concentration, je me suis empressé d'enlever chaussures et chaussettes, et d'en faire de même ! Je suppose que ça a dévalorisé l'idée que les touristes se faisaient du spectacle et de la performance du danseur à un tel point, qu'à présent il n'y a guère plus cette invitation d'étrangers à la fin du spectacle.
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