Hauts lieux de Medan : la grande mosquée l'ancien palais du sultan
Les Bataks : écolière distraite dans un village jeunes hommes devant la télé à Dokan
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Capitale de la province et plus grande ville de Sumatra (troisième ville du pays), Medan abrite un mélange de malais, de chinois installés dans le commerce de longue date, et de javanais, en plus des habitants de la région, les Bataks. Ce sont eux qui sont évidemment les plus intéressants à rencontrer, étant donné leur fort caractère, qui se traduit notamment par une façon particulièrement dure de parler, comme s'ils étaient en colère. Même prévenu, j'étais désemparé. J'ai surtout découvert Medan à la fin du week-end, y dormant avant le vol du lundi matin pour rentrer au bureau. La mosquée et le palais célèbres sont en effet de belle architecture, et les bons plats chinois d'une petite rue m'ont laissé de bons souvenirs culinaires. Cela dit, pour mon cousin et moi, cette ville fut avant tout le point d'entrée pour la terre des Bataks, qui était jadis partagée en de nombreux petits royaumes locaux, s'unissant pour résister aux voisins d'Aceh et de Sumatra Ouest très musulmans, alors qu'ils sont des animistes convertis au christianisme. Pour autant, ils passaient auparavant leur temps à se battre entre eux, et pratiquaient un cannibalisme rituel envers leurs ennemis ou les criminels. Ils ont gardé de très fortes traditions et adapté leur pratique de l'animisme au protestantisme hérité des missionnaires hollandais. Les éléments les plus visibles de leur culture sont leurs superbes maisons, qui varient selon les 6 groupes Bataks, et dont nous avons vu les styles Karo, Simalungun et Toba. Les tissus ulos, les chants, la musique, les danses et la marionnette sigalegale sont également très intéressants, même si ce qui me reste le plus à l'esprit est leur façon d'être si directe, et ce tempérament qui peut être aussi fort que leur chant est puissant.
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