vue générale de la grande ville moderne un marché aux fleurs matinal devant l'hôtel la rive sud, sur les berges du Mahakam
La grande mosquée de Samarinda éclairée de nuit : vue de côté et vue de face
|
Mon amie Corinne et moi avons abordé notre voyage au Kalimantan par cette ville située en aval du fleuve Mahakam que nous allions remonter pour nous enfoncer dans le pays Dayak. A 2 heures de route de l'aéroport de Balikpapan, cette ancienne capitale de la région est à présent reléguée au second plan du fait de la prospérité de sa voisine due au pétrole. Pour autant, elle demeure importante en tant que centre de l'industrie de transformation du bois qui est arraché aux forêts de Bornéo et acheminé grâce aux longs fleuves. Nous sommes arrivés comme tant d'autres sous la pluie à un terminal de bus boueux, d'où nous avons pris un petit transport local pour le centre-ville. Grisaille, humidité, boue, et apparence sordide ont disparu en début de soirée avec la fin de la pluie, nous laissant découvrir une ville au très bon niveau de vie, du fait de la combinaison d'une faible population et de ressources exportables abondantes. Nous avons pu apprécier les centres commerciaux de Samarinda, où l'or local est vendu à des prix stupéfiants. Puis le quartier Citra Niaga regroupant des centaines de petites échoppes nous a offert un repas inoubliable. Et c'est en prenant le temps d'errer en ville a la recherche de quelques emplettes que nous avons pu apprécier le calme et le confort de cette ville où le brassage culturel se fait d'autant mieux que l'argent coule comme il pleut. Ainsi une grande mosquée a été construite, et se détache par son éclat blanc illuminé la nuit des berges éclaboussées par un fleuve brun portant en lui toute l'odeur de la jungle avant de se transformer en un vague delta abritant marécages et mangroves riches en espèces rares. Après une bonne nuit sans trop de moustiques, nous avons foncé vers le terminal de bus, ratant de peu le premier bus vers Kotabangun, d'où nous allions prendre un bateau. Cela nous a permis de s'offrir un petit déjeuner à l'indonésienne qui nous a laissé un excellent souvenir. Ensuite nous sommes partis à travers un paysage de collines parsemées de quelques maigres arbres, faisant état de la déforestation massive.
|