Gros plan sur un plat de crabe, dans l'agréable quartier piétonnier de Citra Niaga à Samarinda.
Les fameuses crevettes géantes d'eau douce de Samarinda, au milieu des poissons d'un petit restaurant.
Au terminal de bus de Samarinda, un simple poulet frit à la braise s'est avéré un vrai régal.
Indonésie immuable : vendeur ambulant préparant des sate, les brochettes de poulet frit.
|
En venant au Kalimantan, nous cherchions avant tout à voir des endroits reculés, la nature et les traditions, à réaliser une aventure difficile mais récompensante. Quelle ne fut pas notre joie de commencer tout cela par la découverte des bonnes spécialités locales de Samarinda. Le livre que j'utilisais pour me guider parlait des fameuses udang galah, des crevettes d'eau douce géantes. Nous avons parcouru toute la zone des petits restaurants de rue réunis dans le quartier piéton de Citra Niaga, en se faisant à chaque fois indiquer une direction pour les rares échoppes en vendant. En faisant le tour, notre appétit se creusait et nous n'avions rien trouvé. Finalement, c'est une vendeuse de chaussures qui nous a accompagne jusqu'en plein cœur de cette esplanade, en nous montrant du doigt une vitrine qui est restée depuis lors figée dans nos souvenirs. Derrière le verre se trouvaient parmi les plats les plus alléchants qu'il m'ait été donné de voir en Indonésie. Les crevettes géantes, mais aussi des calamars, du crabe, des poissons de toutes sortes, assaisonnés avec les meilleures sauces et épices d'une région si riche en matières premières venues d'une nature luxuriante, ainsi que des îles aux épices voisines. Corinne et moi commandèrent des udang galah, mais aussi d'autres grosses crevettes, du calamar, du poisson d'or , avec un riz blanc si parfumé qu'on l'aurait mangé seul s'il ne fallait pas s'assurer de ne pas laisser une goutte de sauce se perdre. La vendeuse flattée par notre appétit et enthousiasme nous montrait encore une fois l'honnêteté sympathique des indonésiens en nous disant que le crabe n'était pas tout frais ! Autant dire que nous nous sommes régalés, espaçant quelques bouchées gloutonnes par des gargarismes de contentement. Corinne commençait très fort et devait se demander ce qui l'attendait encore. La séance photo fut amusante, et nous sommes partis en saluant tout ce monde un peu interpellé par notre ébahissement devant ce qui est leur quotidien. Après ça, nous avons encore goûté aux plaisirs culinaires, en s'arrêtant devant un kaki lima, ces roulettes surnommées à cinq pieds : les trois de la carriole et les deux du vendeur. Il s'agit de vendeurs ambulants proposant des plats peu chers typiques d'Indonésie. Nous avons dévoré un martabak, une sorte de grosse crêpe chaude qui fait toujours un tabac auprès de mes invités. Un vendeur ambulant de sate, les brochettes de viande typiques du pays opérait quant à lui devant notre hôtel. Et c'en était pas fini, car contre toute attente, nous fûmes servis un poulet rôti des plus exquis le lendemain matin, dans un petit restaurant anodin de la gare de bus. Laissé à mariner depuis la veille dans une sauce parfumée d'épices et de noix de coco, puis cuit à la braise (grâce à un ventilateur !), il fut encore un véritable régal inattendu, en guise de bienvenue à Bornéo.
|
East Kalimantan 