Bateaux : petit ces sur les lacs et gros bateau pour redescendre le Mahakam
La voiture défoncée nous emmenant à Mancong : vue de l'extérieur et de l'intérieur
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Nous sommes donc repartis à bord d'un ces, ces longues barques à moteur. Faisant juste la largeur d'une personne, elles ont une bâche pour nous protéger du soleil, et des planches avec des coussins pour être à l'aise. Mis à part le bruit du moteur, tout est tranquille, et on peut contempler les environs au ras de l'eau. C'est à bord de ces que circulent la plupart des habitants du coin pour les petites distances, et c'était pour nous le moyen le plus approprié de satisfaire nos exigences particulières, et notre manque de temps. Leur petite taille leur permet de remonter les étroits cours d'eau, où nous frôlions parfois le fond, mais également le gros fleuve Mahakam, bien que cela prenne beaucoup plus de temps. C'est sur celui-ci que circulent les grosses embarcations qui emmènent la plupart des habitants vers les grandes villes en aval, ainsi que de nombreuses marchandises. Plus lents, moins fréquents, et moins ponctuels, ils sont tout de même un moyen sûr et économique de se rendre à bon port (on y passe même Titanic à l'étage...). A chaque arrêt, de nombreux vendeurs montent à bord jusqu'au départ, l'un d'eux se permettant même de me railler en me disant que ma tête serait plus belle coupée ! Sur terre, d'autres moyens de transport s'imposent pour faire face au défi que pose l'érosion des routes de glaise détrempées. Nous avions vu combien la voiture défoncée pour aller à Mancong était adoptée, et étions bien contents de trouver des motos à notre arrivée au terme de notre remontée du Mahakam. Et là, même si la négociation fut très laborieuse pour l'obtention d'un véhicule, nous sommes parvenus à partir libres comme l'air vers l'intérieur des terres, sur un engin si pratique en toutes circonstances, mais terrain inconnu. La moto n'était pas en très bon état, nous n'avions pas de casque, je ne connaissais pas les routes, mais il me restait un frein arrière, sur lequel je devais m'arc-bouter dans des descentes si raides que Corinne a dû descendre. Et nos aventures avec les transports n'en étaient pas à leur fin, car le lendemain, la pluie avait tout transformé en mare de boue. Je mettais mes pieds comme dériveurs de chaque côté, mais après beaucoup de peine vinrent deux glissades toutefois bénignes, et nous abandonnions la moto pour finir à pied, le plus sûr moyen de transport ! Ce n'est qu'avec plus d'expérience et des routes asséchées par la chaleur que j'ai pu manœuvrer aisément l'après-midi.
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