Vue de côté
et de face de la dernière maison longue non subventionnée par l'état.
L'intérieur : diverses décorations et offrandes pour les danses
cornes de buffle symboliques dans la grande pièce
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Après s'être fait des frayeurs le matin du fait de la fatigue de Corinne et du mauvais état des routes, nous nous sommes remis en selle après un repas épicé, en constatant avec plaisir que la route avait séchée et que nous pouvions donc atteindre le village d'Eheng, notre dernier lieu de visite. Cet ici que se trouve ce qui est sans doute la dernière grande maison longue a avoir été construite sans les subventions de l'état qui servent depuis à maintenir la culture locale et sans doute à contenir le mécontentement des Dayak dont l'environnement se fait dévaster par les conglomérats de Java. Nous avons eu à peine le temps de nous garer que nous sentions combien nous faisions intrusion dans la communauté. J'ai été tout de suite approché par quelqu'un qui avait hébergé pendant un an et demi un australien venu étudier les mœurs des Dayak. Plus ouvert sur l'extérieur que d'autres, il a pu m'expliquer de nombreuses choses sur ce peuple Benuaq. Des livres intéressants m'ont aussi permis de me repérer dans cette culture, tandis qu'il me sortait déjà des objets d'artisanat à vendre, pour pouvoir faire soigner son petit-fils malade. Je me suis lancé dans des négociations pendant que Corinne se promenait autour et dans la grande maison. Après Eheng, nous avons également vu un musée consacré aux traditions Dayak, à Mencimai. Guidés par un vieil homme ayant connu l'époque des hollandais, on y découvre les modes écologiques de gestion et d'exploitation de la forêt. Les cultures sur brûlis tournantes permettent de faire pousser différentes variétés avant de laisser les sols se reconstituer. Les pièges sont tous ingénieusement adaptés en fonction des animaux, et l'artisanat fait le lien entre le pratique (outils, armes) et le rituel, pour accompagner les danses et protéger les maisons longues et leurs habitants. On y voit combien les Dayaks vivent en harmonie parfaite avec les cycles de la nature, à défaut de bien s'entendre les uns avec les autres.
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East Kalimantan 