Vue de l'ouest de Lombok et du Mont Agung de Bali à partir du temple de Gunung Pengsong.
Willy devant les métiers à tisser d'une boutique du village de Sukarara.
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Il me tardait de découvrir Lombok plus en profondeur, et de me rendre à tous les lieux d'intérêt décrits dans mes divers guides. La difficulté à été d'imaginer un circuit permettant de faire le tour complet à moto en 2 jours, pour nous permettre d'en voir le plus sans pour autant tout précipiter. Sur le papier, ça faisait très beau : 200km pour atteindre la pointe est, puis 150km pour le retour par le nord sur les flancs du volcan Rinjani, qui culmine à 3726 mètres. Ayant oublié mes bouquins, et sans indicateurs sur la moto, j'allais me repérer à l'aide d'une carte scotchée sur ma moto, et grâce à un sens de l'orienta-tion facilité par un temps clément, et la possibilité d'apercevoir régulièrement la naissance du Rinjani perché dans les nuages. Cette grande expédition a commencé par un rodage dans la capitale tentaculaire de Lombok, Mataram, avant une nuit peu plaisante dans un hôtel vraiment pas fameux. Nous sommes partis au lever du soleil sur des routes magnifiques et peu encombrées, sentant le pays se réveiller autour de nous, alors que les écoliers se mettaient en route pendant que les adultes acheminaient leurs biens au marché. Nous avons pu visiter de nombreux lieux de culte intéressants, à commencer par le temple de Gunung Pengsong perché en haut d'une colline, pour apercevoir ce qui nous attendait. Plus loin, nous nous sommes arrêtés à la plus vieille mosquée de l'île, à Bayan, et avons bouclé notre tour par les principaux temples de l'île : Batu Bolong en bordure de mer, Lingsar, la reconstitution du Mont Rinjani à Narmada en de beaux jardins et piscines avec un temple pour un roi du XVIIIe siècle, et enfin le plus ancien temple hindou, où nous avons pu voir les anguilles sacrées. Outre ce pèlerinage, nous avons tenu à visiter les boutiques de nombreux petits villages spécialisés dans tel ou tel artisanat. Poterie décorée de rotin tressé, objets et meubles en bambou, perles, tissus, vannerie, le tout à des prix invraisemblables. Nous nous sommes bien amusés à converser avec les indonésiens, qui ont tenu à habiller Willy pour un petit cliché devant leurs métiers à tisser. Finalement, nous avons pu faire le tour complet de l'île et la moto a tenu bon, même si Willy a dû en descendre à plusieurs reprises tant les pentes étaient raides. Ce fut à la dure, notamment du fait de conditions d'hébergement douteuses, et parfois au pas de course, certes, mais nous ne sommes pas prêts d'oublier cette aventure vraiment complète qui nous a permis de connaître aussi bien Lombok sous toutes ses coutures.
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Lombok 