Aigle s'envolant
Dune de sable
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4h de sommeil, encore et toujours - Sarah et moi sommes atterrés mais complices. Le feu est relancé facilement au lever du soleil, Tone sort un bras de son swag pour sa première clope et toux matinale. Le lever de camp est de plus en plus efficace, et nous reprenons la route, voyant émeus, kangourous, vols de galahs (grosses perruches roses et grises), vaches, aigles, avec la chaîne de montagne des Flinders Ranges apparaissant au fond. Le peu d'ombre est si précieux ici - c'est là qu'on aperçoit la plupart de animaux, et que nous nous réfugions lors des arrêts. Arrivés au pied d'une dune, nous la grimpons à toute allure tant le sable est brûlant, pensant y laisser notre peau des pieds à quelques reprises. Tone part après nous et dit qu'il arrivera le premier - tatata mon gars, je livre encore une petite réaction de fierté mal placée, mais c'est plus pour continuer le jeu subtil avec lui, silencieux jusqu'au bout, mais qui deviendra rapidement un respect mutuel de nos deux origines si différentes et attitudes pourtant si proches parfois. La vue est imposante - plus tard, nous découvrons une ancienne station de tonte des moutons, qui représente bien ces terres de paturages plates. Nous sommes contents de marcher jusqu'à un point d'eau dans une gorge du Gammon Ranges Park, après que Tone nous ait taquiné avec son "I won't make promises, but I don't tell lies". Il avait parlé d'un hypothétique point d'eau sans s'engager, et il est vrai que la chaleur ne permet pas de savoir où en sera un étang vu il y a quelques jours. Dépités devant une flaque peu engageante, nous avons compris qu'il ne nous menait pas en bateau quand il a continué jusqu'à un bon point d'eau. Tout le monde s'est empressé d'aller sauter de plusieurs mètres de haut (Tone, Sarah et moi) ou prendre un bain de boue (Nico, Zoe, Beck). Après le déjeuner, nous repartons faire trempette, puis Tone nous peint à chacun un totem animal sur le bras avec de l'ocre prise à même la roche. Nous voilà en pays aborigène, ramassant du bois pour le feu du soir. Le soir, nous arrivons enfin dans une communauté aborigène, Iga Warta, où nous allons passer deux nuits et une journée entière donc. Encore ravis qu'il y ait une piscine, et puis des douches aussi, nous nous remettons complètement en forme pour le bon dîner autour du feu, surpris pour ma part de la facilité et du confort du voyage, pensées partagées par Nico avec lequel nous nous disons que le pire va venir en termes de difficulté et chaleur. Bonne ambiance et conversations autour du feu, se suivent d'une balade avec ma compagne de voyage le long de la route puis allongés en son milieu, rarement témoins du passage d'un de ces road trains, des camions énormes avec 2 ou 3 semi-remorques.
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Outback1 