Campement
Falaises de Lilla au coucher de soleil coucher de soleil
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Juste avant de s'arrêter pour camper, nous récoltons encore du bois, une espèce légèrement toxique qui brûle très bien. Sarah se fait une belle égratignure, et chacun souffre un peu en prenant des énormes morceaux. Je ne peux m'empêcher d'aider un peu pour stocker le bois du haut de la remorque après avoir sorti une bière par personne, seule boisson fraîche disponible et rare. Le site du camp est magnifique - le soleil se couche derrière un plateau de roches rouges couvert de grands eucalyptus. En revanche, comme Tone nous avait prévenus, il est infesté de petites fourmis qui nous font âprement sentir que nous sommes sur leur territoire. Je m'occupe de confectionner le "damper", ce pain aborigène traditionnel cuit dans la braise et recouvert de cendres, que nous préparons avec des bananes et du chocolat. Les amis aborigènes de Tone nous rejoignent autour du feu, flottant sous l'effet de je ne sais quelle substance, sympathiques comme tout. Ils partagent la cuisse de kangourou et le damper avec nous, ainsi que les pommes de terre cuites dans la braise. Au moment de se coucher, chacun cherche le meilleur compromis entre les différentes plaies : fourmis, moustiques, chaleur des endroits abrites, pluie potentielle. Je me débrouille assez mal et passe une nuit horrible, transpirant d'abord, mangé par les fourmis ensuite, pour finir dévoré par les moustiques dans le 4x4. Leur bruit et leur nombre sont d'ailleurs tels que Becky croit que le moteur est allumé quand elle se réveille le lendemain. Elle a eu la chance de dormir sur le toit du 4x4, dans la brise agréable de ce drôle de lieu, théâtre de ma pire nuit en Australie. Au petit matin, je réveille Tone et redémarre le feu, tout en passant mon temps à danser pour éviter les fourmis qui me grimpent dessus envers et contre tout.
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