Bojangles bar
Sarah la cowgirl
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Une fois le groupe séparé à Alice Springs, nous savions que la suite du voyage serait un peu difficile au début, et forcément différente. Pour autant, je continue le voyage avec Sarah et Nico, parfait trio de voyage pour moi. Il faut dire que j'ai un peu aidé la chance en modifiant mes plans pour continuer une semaine avec eux plutôt que d'aller directement sur Cairns pour plonger. Philosophie australienne adaptée à ma sauce : laisser le vent me porter, mais donner quelques orientations majeures de temps à autre. La dernière journée à Alice Springs est donc une longue attente patiente, passée à l'abri de la chaleur, écrasé par elle pour autant. De nombreux autres backpackers arpentent les rues en ce lieu où il y a si peu à faire, tout comme la cohorte d'aborigènes déracinés qui se retrouvent à errer dans les villes du Northern Territory, et dont ce que nous pouvons apercevoir est quelque peu triste, surtout en comparaison avec les communautés dont nous connaissons l'existence. Nathalie part seule vers Cairns dans le milieu de l'après-midi après avoir gravé dans sa mémoire quelques photos que je lui montre sur mon appareil. La soirée est ensuite noyée dans une ambiance de backpackers soûlante et finit en eau de boudin - nous avons hâte de repartir car nous sommes habitués à un rythme bien plus soutenu et passionnant. Le contraste avec le groupe suivant est saisissant : nous sommes 34 avec deux guides (ou plutôt chauffeurs) à bord d'un gros bus avec air conditionné et rideaux. Il s'agit à la fois des touristes qui prennent un bus touristique s'arrêtant aux sites intéressants, et ceux qui, comme nous, font un vrai tour de découverte de la région. Évidemment, personne ne se présente, et comme le voyage ne va durer que 3 jours jusqu'à Darwin, personne ne fait vraiment d'effort. C'est l'industrialisation du tourisme en quelque sorte. Nous sommes complètement pris en charge, ce qui n'est pas totalement désagréable, mais trop anonyme. Surtout, nous faisons la queue pour presque tout - en bons français, Nico et moi nous plaçons souvent en marge ou aux extrêmes, à savoir avant ou après tout le monde. Il fait d'ailleurs bon parler français pour décompresser un peu. Dans le lot, quelques canadiens, un irlandais, un couple de mexicains et 2-3 personnes sont distrayantes, et nous savons que nous nous entendrions bien dans d'autres conditions.
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