Eclairs au-dessus de la mer
Plage de Lizard Island
 
Décollage au-dessus de la Grande Barrière de Corail
Survol de la Grande Barrière de Corail
Ile de la Grande Barrière
Cairns vu d'avion!
 
Atterrissage à Cairns
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Notre dernier dîner est bien convivial, il est juste dommage que l'équipage soit si distant et professionnel du fait de l'usure, et que l'ambiance ait donc décollée si lentement mis à part la passion partagée de la découverte et du repérage de la vie animale, comme quand je m'assurais que le couple d'anglais voyait son premier nudibranche. Les 3 jours auront été bien plaisants pour moi, d'autant qu'il n'y a eu aucun moustique ni nouvelle égratignure, ce qui est toujours une pause bienvenue. Les japonais si longtemps a l'écart sont un peu plus à l'honneur quand la vidéo de la croisière démarre, car nous applaudissons leur effort en anglais. Cette heure d'images est sympathique, mais je suis un peu cynique devant la standardisation et le manque d'authenticité dont a fait preuve le skipper, alors que les autres s'empressent d'acheter ce souvenir. Nous visitons enfin la cabine de navigation, ou le mécano sympa blague avec tout le monde. Il nous récupère plus tard à l'avant du bateau, où Anke, Damien et moi avons nos habitudes, afin de nous inviter à aller avec les anglaises à l'arrière pour passer la soirée ensemble. Il nous livre un véritable spectacle de blagues incessantes, ponctuées de mimes effarants, invitant les uns puis les autres à chanter et blaguer. Chacun se livre à son rythme, y compris le japonais bien joueur malgré son anglais hésitant. Après une marseillaise bien accueillie, j'adapte quelques blagues à l'encontre des anglais à quelques reprises quand le mécano s'essouffle. Jim prend ensuite sa guitare alors qu'Anke et moi sommes de plus en plus captivés par les éclairs dans les nuages à l'horizon. Il se trouve que Jim est si passionné de musique qu'il a même écrit un CD joué un peu plus tôt dans la soirée. Son chant imprégné de country américaine berce notre contemplation du spectacle naturel si spectaculaire qu'Anke ne peut s'empêcher de crier de temps à autre pour nous nous faire approuver de combien c'est stupéfiant. En bons européens, nous finissons la soirée tous les deux en critiquant un peu l'équipage, mais contents pour autant de la croisière, et d'avoir pu s'entendre aussi bien. Elle m'a d'ailleurs invité à la rejoindre pour une location de voiture à 4 vers la forêt tropicale au nord de Cairns, ce qui était ma prochaine destination de toute manière. Le lendemain, le mécano nous amène lentement en zodiac vers Lizard Island, où nous attendons sur une belle plage avant de traverser la végétation remplie de plantes et d'insectes qui captent l'attention d'Anke et moi. Du coup, nous arrivons les derniers sur la piste d'atterrissage, alors que le bimoteur vient de débarquer le groupe de plongeurs suivant, au point que nous pensons juste un instant qu'il pourrait ne pas nous attendre. Cigales, nids de fourmis vertes dans les arbres, divers insectes, lézards, sont au menu du passionné d'animaux et de photos, et de la botaniste curieuse. Elle m'assiste pour les photos que je vérifie à chaque fois. Nous parvenons à ne pas monter à bord du premier avion de 8 passagers, car le second est deux fois plus lent au-dessus de la Grande Barrière de Corail et vole plus bas avec ses 6 passagers. Le mécano a été sympa sur ce coup-la, car il a accepte que je décline son invitation à remplir le premier avion. Le pilote du petit bimoteur suivant dit qu'en demandant poliment quelqu'un peut aller devant - les autres me laissent cet honneur quand je m'enthousiasme. C'est là que l'objectif grand angle est bien utile - je joue un bon moment avec mon appareil pour capter quelques visions originales de ce vol tout simplement spectaculaire. En-dessous de nous, la plage et le bateau défile, avant que nous ne survolions le récif turquoise tacheté de corail, et parcouru par l'ombre diffuse de notre avion. Le ronronnement des hélices nous apaise - tout le monde est silencieux pendant le vol, jusqu'à ce que nous approchions Cairns où de gros trous d'air nous font sursauter à plusieurs reprises. Un peu d'action avant un bel atterrissage ne nous fait pas de mal et nous avons le sourire jusqu'aux oreilles quand nous retrouvons les autres. De retour à Cairns, c'est de nouveau un peu le contre choc urbain pour moi. Je me noie dans les e-mails et m'occupe de bric-à-brac ainsi que de mes photos de plongée plutôt satisfaisantes. La soirée dans le bar local tourne encore court pour moi tant le bruit et la foule me soûlent. Qu'à cela ne tienne, cette croisière sur la grande barrière de corail m'aura laissé des visions féeriques, et je continue quelques jours en compagnie d'Anke, content de pouvoir vivre l'Australie à mon rythme et au gré des rencontres. Ce coup-ci, nous partons dans la richesse de la forêt tropicale au nord de Cairns... et nous n'en regretterons pas une minute.
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Reef 