Détente sur le bateau Bonne navigation avec beau temps L'Anaconda 2 Les superbes voiles du bateau dépolyées Un bateau croisière près d'une plage
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Le lendemain matin, nous marchons jusqu'à la marina où nous attendons le beau voilier Anaconda II. Nous louons des combinaisons par précaution contre les méduses mortelles qui existent en cette saison dans ces eaux abritées situées entre la grande barrière de corail et la côte. Par chance, nous avons eu les deux dernières places à bord, mais du coup, nos lits sont dans la pièce commune. Qu'importe, nous disons-nous, nous dormirons sur le ponton. Le bateau se remplit : nous sommes 30 touristes pour un équipage de 4, à comparer avec celui de 6 pour les 13 que nous étions lors des plongées. Ca fait beaucoup de monde à bord, mais nous nous y étions préparés. Une fois les voiles levées, nous quittons la grisaille et faisons bonne route vers le large, au son de la toile se tendant et des filins dans le vent. La plupart des touristes sont européens et viennent d'arriver en Australie - je comprends mal comment ils osent s'exposer ainsi au soleil, même en mettant de la crème, car bien bronzé et presque tout le temps à l'ombre, je sens déjà que je pèlerai sûrement un peu des épaules au moins. Nous nous arrêtons pour déjeuner, déjà bien habitués au rythme et aux habitudes sur le bateau : il faut savoir attendre son tour et se souvenir de toutes les manipulations pour la pompe dans les toilettes et autres astuces d'une vie à bord quelque peu encombrée. Nous partons ensuite à bord du zodiac pour faire du snorkeling - je voulais sauter du bateau et nager, mais j'ai décidé de me fondre dans la masse et de me contenir en me rappelant combien les consignes étaient strictes lors de la dernière croisière et conscient que nous sommes 30 que les 3-4 doivent surveiller. Le site est assez banal pour des eaux tropicales, donc Emma et moi ne voyons rien d'extraordinaire, pendant que les autres restent en groupe autour du " fish feeding ". Le zodiac est plein pour revenir à bord, donc je nage jusqu'au bateau et m'aperçois bien qu'ils ont oublié Emma. 10 personnes par membre d'équipage, ça fait un peu trop, d'autant que le vieux skipper ne s'occupe que de la navigation et que la femme fait uniquement la cuisine et l'intendance, ce qui laisse les deux jeunes hommes en charge, dont le puéril Paul, australien de 20 ans qui nous a en charge. Au début divertissant, il finit vite par nous agacer avec sa façon de vouloir sans cesse se rendre intéressant. Je l'associe plus tard à une télévision que les gens allument quand ils s'ennuient et gardent en fond sonore. L'après-midi est morne et ennuyeux, chacun tente de trouver une place à l'ombre ou au soleil, et passe le temps. Je discute avec une charmante jeune anglaise malgré la présence de 3 anglais toujours hilares et bruyants, mais bons bougres tout de même. Le soir, nous jouons sur une belle plage blanche, au sable poudreux et doux. C'est ce qui fait la réputation de ces îles découvertes par Cook, et dont les photographies aériennes ornent la plupart des beaux livres. La nuit, nous nous installons sous une bâche tendue au-dessus du ponton et discutons un peu avec d'autres touristes. Malgré un petit crachin, nous nous endormons jusqu'à ce qu'une grosse pluie fasse redescendre Jay, un anglais avec lequel nous avions sympathisé. Ca se calme avant de repartir de plus belle - Emma et moi nous faisons détremper, mais je ne sais pas encore combien de temps je vais attendre. Quand ça reprend encore plus fort, elle me demande si je compte descendre, et je m'empresse de le faire, n'attendant que ça comme déclencheur. Une fois en bas, je me niche dans le coin d'une banquette et dors tant bien que mal.
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