Un canal plein de charme Place Van Eyck Kata et PE conversant au chaud Grand-Place Béguinage Princier de la Vigne Béguinage Princier de la Vigne Kata buvant un verre de vin au crépuscule Habit de nuit d'un canal
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Nous passant par les polders et reprenons la route vers l'est en direction de Bruges, ancienne ville commerçante médiévale extrêmement riche et développée, mais assoupie depuis le XVe siècle jusqu'à sa récente " redécouverte " sur le plan touristique. Cet immobilisme économique lui a valu la préservation d'un patrimoine architectural et artistique harmonieux, et est donc à la source de son succès moderne, couronné en quelque sorte par son titre de capitale culture européenne de 2002. Nous arrivons à nous garer non loin du cœur historique de la ville auquel nous accédons en passant au-dessus d'un beau canal, après avoir déjà repéré de nombreux bâtiments ou des décorations de maisons intéressantes. PE et moi continuons en rigolant de prendre de nombreuses photos de ce moment ensemble, trouvant en Kata une complice et une muse enjouée, rieuse et infatigable. L'un saisit l'instantané au vol, tandis que l'autre compose des photos plus posées, le tout dans un cadre fort approprié à cette débauche d'images. Abordant la ville par le nord, nous nous dirigeons tout d'abord vers la place Van Eyck pour s'y poser pour un café-goûter. Pendant que PE et Kata s'installent, je me promène dans le coin et photographie leur conversation amusée, en partie consacrée à se moquer de moi assurément. Bruges ne déçoit pas, assurant sur les sites attendus, telle la grande place et les églises ainsi que les canaux, mais offrant également de nombreuses visions pleines de charme : un rebord de fenêtre, du lierre rouge d'automne, des canards alignés au pied d'une demeure au bord d'un canal, et partout ces belges joyeux et amicaux. Après un détour par le quai et le pont des Augustins au charme garanti, nous atteignons le Beffroi et la Grand-Place. Une artère commerçante remplie de boutiques et arborant un drapeau " Braderie " happe mes comparses alors que je lutte pour garder le cap sur le sud de la ville où se trouve le Béguinage Princier de la Vigne, site au charme certain que je ne veux pas rater. Je regarde la fabrication de gaufres belges pendant que PE s'achète des CDs pour la voiture, puis nous continuons le long de cette rue piétonne avant de bifurquer vers le sud, sortant de cette partie de Bruges animée mais bien moins originale. Nous nous retrouvons dans une petite rue charmante qui nous mène vers l'ancien hôpital Saint Jean, non loin des deux grandes églises. De là, nous franchissons un beau canal et parvenons dans un quartier bien différent, moins encombré et sans doute préservé pour le tourisme, comme en témoignent de nombreuses boutiques arborant de la dentelle ou des friandises fort colorées. Nous voici au bord du Béguinage, un lieu au charme peu descriptible, les pieds dans l'eau, l'harmonie architecturale égayée par les couleurs de l'automne. Nous y pénétrons dans un silence respectueux et y découvrons une ambiance feutrée, de beaux petits bâtiments blancs encadrant une forêt intérieure, en un lieu à moitié couvent à moitié village colonial. Nous sortons par l'autre côté et arrivons sur un beau point d'eau, dans le quartier de Minnewater dominé par une tour élégante dont le reflet n'est troublé que par quelques cygnes et canards. Le parc aux alentours est un havre de calme au milieu d'une cité pour autant paisible, dont nous réalisons qu'elle est à présent essentiellement tournée vers le tourisme. En remontant vers le nord, nous longeons des canaux et d'autres bâtiments raffinés, avant d'arriver près de l'hôtel de ville où nous nous arrêtons pour prendre un verre. Pris par une conversation engagée, nous finissons par y rester plusieurs heures, laissant la nuit se refermer sur une journée bien remplie et très agréable.
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