PE au Grand Morien
Eglise de Basse-Ville Confettis et rires dans la rue La bande ouvre le chemin après un arrêt dans un bar de Basse-Ville Confettis après le passage à Basse-Ville
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Je quitte Londres aux aurores en prenant un bus de Victoria jusqu'au port de Dover, émergeant deux heures plus tard d'un second sommeil en souriant au nom de Douvres. Dans le grand terminal, je passe par P&O pour embarquer comme passager à pied, et grimpe à bord de l'imposante embarcation prête à partir. La populace anglaise émerge des niveaux inférieurs recueillant les véhicules, et fonce sur les achats hors taxe, la nourriture, les boissons, et les machines à sous. J'admire les hautes falaises blanches en bas desquelles se trouvent la ville et le terminal de ferry. La grisaille se dégage tandis que nous nous mettons en route vers la France. Je retrouve mon ami Pierre-Edouard à la sortie du terminal de Calais, pour une escapade au carnaval de Dunkerque qui constitue un voyage de plus ensemble, après ceux d'Italie et de Belgique. Nous allons tout droit dans le centre de Dunkerque pour reccueillir le programme des festivités à l'office du tourisme. Nous sommes impressionnés par la durée du carnaval, qui se déroule sur deux mois, et comprenons que les rues soient donc bien calmes. Le centre-ville est sans grand charme, sans doute du fait de la deuxième guerre mondiale, comme le fait remarquer PE. Pour autant, le Beffroi et l'Hôtel de Ville se distinguent, les larges avenues sont assez plaisantes, et la ressemblance avec la Belgique voisine se perçoit tout de même. Cela précipite mon appétit quand je vois un menu de moules-frites. Il me faut toutefois patienter, car PE et moi tenons tout d'abord à mettre au point notre costume pour le carnaval. Nous allons donc chez Fourtydems, un magasin recommandé à cet effet. Nous nous amusons des accessoires, essayons des chapeaux originaux, puis passons aux choses plus sérieuses en choisissant chacun une perruque blonde, puis des lunettes colorées, un boa en plumes roses fluos, et du maquillage pour compléter le tout. Nous sommes bien conseillés par une femme sympathique, et un peu inspirés par un vendeur déluré qui se promène dans la boutique. L'ambiance est assurément bon enfant, tandis que nous entendons des morceaux populaires, puis les recommandations pour le bon déroulement du festival fournies par le tambour principal de la bande de la ville, véritable maître d'œuvre de cette immense manifestation locale. Contents de nos achats, nous allons satisfaire notre appétit dans une bonne brasserie en plein centre-ville, en face du Beffroi sur la place Jean Bart. Ce dernier est la figure de référence de la ville et du carnaval, un corsaire réputé. Bière locale (Ch'ti) et plats de brasserie sont à notre menu, puis il est temps d'aller voir où en est la bande des Pêcheurs qui défile dans la Basse-Ville. Nous parvenons à la trouver, mais la foule est réduite à une centaine de personnes, dont de nombreuses personnes sans déguisement. La bande et les principaux membres du défilé passent tour à tour dans un café du coin, pendant que la musique et les chants continuent dehors, ce qui nous donne un avant-goût des festivités à venir. Nous comprenons que cette pré-bande soit aussi réduite, car il faut bien que les protagonistes du carnaval tiennent le coup de fin janvier à fin mars. De nombreuses personnes se réservent sans doute pour la grande fête de Dunkerque prévue le lendemain.
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