Naples
 

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A la découverte de Naples

Les étals de rue abondent

 
Castel dell'Ovo
Canons du Castel dell'Ovo
   
Chiesa di Francesco di Paola
Intérieur de la Chiesa di Francesco di Paola

 
Statue, piazza del Plebiscito
Arcade de l'entrée du Palazzo Reale
   
Statue, Palazzo Reale

Avec ce voyage à Naples, je reprends mon exploration de l'Italie, entamée en 2001 par 5 voyages effectués principalement vers Rome et la Sicile. Naples avait toujours été l'étape suivante, et je suis ravi de pouvoir prendre un week-end pour partir à la découverte de la capitale du sud, et du fabuleux site antique de Pompéi.

A peine arrivé, je fonce vers le bus qui se trouve sur le départ. Il ne s'y trouve que des italiens, mais on me fait comprendre qu'il faut que je prenne mes billets chez la marchande de journaux à l'intérieur. Je demande un " ticketo ", ce qui la fait bien rire. Elle me précise " biglieto " pour me ramener en Italie, alors que je suis déjà revenu sous le charme de ce pays depuis que j'ai entendu un homme dire " va bene " à un autre, avec cette nonchalance élégante propre à cette langue qui me plait tant, et que mon apprentissage de l'espagnol n'empêche pas de rejaillir dans mon esprit.

J'attends dans le bus suivant et assiste au cortège de touristes britanniques débarqués de mon vol Easyjet, compagnie qui a le chic d'inonder d'anglais moyens divers lieux d'Europe. Ils mettent du temps à capter et sont soit tout contents de comprendre, soit irrités que ça ne soit pas plus simple. Passons, je lève parfois les yeux de mon guide pour suivre où ils en sont, mais je suis résolument tourné vers l'Italie, qui, en cette saison, dilue parfaitement ces petites hordes.

Il pluviote - le Vésuve a la tête dans les nuages.

Nous mettons peu de temps à arriver en ville et je descends piazza Garibaldi, grande place centrale juste devant la gare principale. L'impression de désordre est immédiate et la circulation erratique, les klaxonnements se succèdent, les mobylettes zigzaguent. En descendant Corso Umberto I, un grand axe menant au château, j'ai de la peine à circuler sur le trottoir tant le va-et-vient est continu, et du fait de la présence des étals de nombreux vendeurs de rue installés à la sauvette.

Je bifurque dans une rue moins fréquentée qui révèle immédiatement le mezzogiorno, avec le linge laissé à sécher et les bâtiments en travaux. Les véhicules sont garés avec insouciance - leurs propriétaires en font démonstration lors de demi-tours en pleine rue, où quand ils s'arrêtent soudain pour discuter avec une personne de leur connaissance. Un jeune conducteur de mobylette manque de s'étaler devant moi du fait du peu de pluie sur ces rues de la vieille Naples (Staccanapoli), pavées de gros bloc.

Je ne trouve pas le restaurant si réputé que je cherchais, et m'asseois donc pour commander une pizza dans un autre endroit très apprécié de diverses stars italiennes. Ce berceau de la pizza ne me déçoit guère, et l'ambiance entièrement locale ajoute au charme de mon expérience. Certes, je détonne un peu par mes traits asiatiques, ce qui m'attirera des regards tout au long du week-end, mais cela est une sorte de découverte mutuelle. Ma pizza sostanziosa déborde de l'assiette et rayonne de la chaleur des quelques 230 degrés qui sont l'une des normes permettant l'appellation d'authenticité napolitaine affichée. La vie sociale est très active, comme en témoignent les allées et venues en ce lieu.

Il se remet à pluvioter et le duomo (cathédrale) est fermé, donc je me dirige vers le métro pour aller m'assurer une chambre dans l'auberge de jeunesse installée à l'ouest du centre de Naples, juste derrière la station de Mergellina. Je me dirige ensuite vers le front de mer, qui m'offre une vision superbe de cette baie impressionnante. Je vois l'île de Capri au loin, j'admire les couleurs des beaux bâtiments, tandis que quelques pêcheurs volent un instant la vedette aux bateaux amarrés quand je les regarde dénouer leurs filets.

Je continue ma route en longeant la baie vers le Castel dell'Ovo, un beau fort médiéval bâti sur un promontoire à la pointe située entre deux baies. J'y rentre pour humer de plus près ce parfum ancien émanant des vieilles pierres et de la rouille. Quelques italiens s'y promènent également, mais l'endroit est suffisamment calme pour que s'estompe le tourbillon du centre-ville. Les canons sont pointés vers les belles collines qui dominent la cité, et s'inscrivent en contraste avec celle-ci tout en répondant au Castel Sant'Elmo qui la surplombe. A l'est, le Vésuve triomphe à sa manière, ayant englouti Pompéi mais épargné la petite colonie de Neapolis.

En remontant à la périphérie de l'ancienne ville, j'atteins Piazza del Plebiscito, où de drôles de néons rosés sont suspendus devant l'église de San Francesco di Paola, une imitation du Panthéon de Rome, avec des colonnades en demi-cercle inspirées de St Pierre de Rome. Ces halos irréels sont le pendant des crânes en bronze incrustés ci et là dans le sol - d'intéressantes manières de surprendre et d'accueillir les âmes chrétiennes, voire paiennes. Me détachant de ma captivation pour ces auréoles, je découvre le bel intérieur, avant de traverser la place pour voir le Palazzo Reale, servant à présent de musée. Ce palais offre des lignes et des couleurs superbes, et je me perds sous les jeux de lumière et de reflets aquatiques d'une statue.


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