Galleria Umberto I Boulangerie Pintauro Castel Nuovo Piazza San Domenico Maggiore Autel de la Basilica di Santa Chiara Autel de la Chiesa di San Domenico Maggiore Arcade, via dei Tribulani Pizzeria Port'Alba
|
En arrivant via Toledo, je retrouve le bourdonnement de la vie napolitaine, cette rue remplie de belles boutiques attirant une bonne part de la bourgeoisie locale. Je me joins à cette foule aisée en me régalant de la pâtisserie locale dans un lieu réputé : un sfogliate caldo chez Pintauro. Je cède de nouveau à ma gourmandise à l'entrée de la magnifique gallerie Umberto I qui célèbre le verre et le métal de la révolution industrielle. J'entame ensuite une longue remontée vers les rues étroites de la vieille Naples, où je visite l'église Gesù Novo, sans grand intérêt à mes yeux. La basilique Santa Chiara est bien plus stupéfiante, de par sa sobriété médiévale dégageant de grands espaces lumineux et reposants. Non loin de là, la piazza San Domenico Maggiore m'offre une vision idéalisée en revêtant ses habits de nuit parcourus de lumières valorisantes. L'église qui s'y trouve est un bijou précieux offrant une alternative fascinante à sa voisine épurée. La richesse de l'autel et du plafond est équilibrée par un judicieux choix de couleurs complémentaires. Naples continue de me surprendre par sa richesse ancienne, et sa pauvreté contemporaine. Via dei Tribulani, je suis sur l'une des deux artères traversant la vieille ville, mais l'étroitesse de la rue en comparaison avec les hautes arcades et les bâtiments imposants confèrent au visiteur l'impression d'être en plein cœur d'une ville ancienne grouillante de vie et peu ouverte au monde moderne. Les ruelles qui la croisent sont de simples passages coupe-gorges, dans lesquels des mobylettes font résonner l'écho de leur vitesse. Je retrouve le duomo, dont la blancheur resplendit comme pour marquer la fin de Staccanapoli en réverbérant l'illumination de ses éclairages. Je retourne dans le labyrinthe jusqu'à San Lorenzo où une masse est tenue. De très jeunes garçons s'ennuient dans la rue et font des bêtises. Je continue de déambuler pour absorber cette ambiance si changeante, selon le moment de la journée et le quartier. Ma longue balade tire à sa fin quand je me pose dans l'une des plus vieilles pizzerias de la ville juste après l'une des portes de l'ancienne ville. On me sert un repas copieux dans le calme du début de soirée. Le restaurant est sans artifices, et à la hauteur du plaisir que je me faisais de revenir dans ce pays. Je conclue ma promenade en passant piazza Bellini puis piazza Carita pour capter l'atmosphère du samedi soir dans cette ville jeune et vibrante. De retour à l'auberge, j'ai le plaisir d'avoir un ronfleur dans la chambre de quatre, ce qui me vaut d'être réveillé une bonne douzaine de fois au cours de la nuit. Pour interrompre ses souffleries sonores, je passe des sifflements à une méthode plus radicale : l'oreiller. Appuyant un peu trop l'une de mes tentatives de déranger l'énergumène du haut de mon lit superposé, je le réveille, mais il semble visiblement habitué. Mon voisin amusé m'est bien reconnaissant, et la nuit continue de se dérouler par interludes, sans que personne ne soit trop agacé malgré tout.
|