Casa di Remolo e Remo Basilica Forum Tempio di Apollo Amphore dans un entrepôt Moule d'un citoyen de Pompei Nom de rue, via degli Augustali Vue du Maecellum
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Avant 7 heures du matin, c'est à mon tour de les réveiller quand mon alarme sonne pour que je me mette en marche vers Pompéi, objectif principal de ma visite. Je prends à peine le temps d'avaler un petit-déjeuner de circonstance et file en métro vers la station centrale de Garibaldi où je prends le Circumvesuviano, un train local qui, comme son nom l'indique, contourne le Vésuve par la côte. Nous traversons tout d'abord la banlieue de Naples, où abondent les structures en béton que seuls la peinture et le climat rendent plus gais que d'autres cités urbaines périphériques construites à la hâte pour faire face au flux migratoire vers les grandes villes. Le Vésuve trône en arrière-plan tandis que la voie se met à entamer un arc de cercle respectueux de cet imposante force de la nature. Arrivé à la gare de Pompéi, je parviens à la Porta Marina, qui constituait autrefois l'entrée maritime de la cité. Déjà se dégagent de nombreuses ruines en brique sur les flancs de la colline, mais il m'est encore difficile de me faire une idée du site. J'ai le plaisir d'être sans doute le premier visiteur de la matinée, alors que le temps se dégage et que le soleil vient illuminer ma montée de la via Marina. Parvenu au sommet, je profite déjà d'une première villa romaine qui me donne le ton de la visite : la casa di Remolo e Remo présente un mélange de murs en brique rouge recouverts d'un lierre luxuriant et de clairs obscurs dus aux ombres des colonnes doriques. Je me trouve ensuite au cœur public de la cité, avec le forum entouré des temples principaux. La basilica est l'un des plus grands bâtiments, servant autrefois au commerce et à la loi. Il en reste un beau fronton, et de nombreux segments de colonnes, la brique mise à nu ou parfois encore recouverte de marbre. Face à cela, le temple d'Apollon est une merveille d'élégance classique, aidé en cela par deux belles statues de bronze laissées sur le site. Les colonnes, la perspective sur le Vésuve, les escaliers menant vers le temple central, invitent tous à admirer cette splendeur passée en se replongeant dans une vie figée dans le temps par l'éruption si célèbre. L'espace ouvert de la pelouse du forum renforce le charme et la stature des bâtiments l'entourant, dont les colonnes et les grandes arches témoignent de l'opulence de jadis. A l'abri dans un bâtiment couvert et protégé se trouve un entrepôt impressionnant contenant de multiples objets récupérés à travers la ville. J'y admire des amphores intactes, et découvre par la même occasion les premiers moules en plâtre fabriqués à partir de l'emprunte de victimes laissée dans la cendre. Témoins silencieux d'une catastrophe historique, ils confrontent notre regard à cette horreur, même si l'on peut se demander en quelle mesure cette démonstration macabre n'est pas un peu maladroite ou criarde par moments. En continuant mon chemin, j'arrive dans un véritable quartier, avec des rues larges aux noms joliment indiqués. En revenant vers le forum, je contine de me promener au gré de mon humeur et découvre un bâtiment avec une grande cour ouverte, où je vois mes premières fresques murales, aux couleurs encore étonamment vives. L'effort de restauration visant à restituer l'esprit de l'époque est louable : les pelouses bien entretenues font honneur à l'élégance des statues et d'autres formes d'art.
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