Complesso di Giulia Felice Vigneraie expérimentale Amphithéâtre Boulangerie de Panificio Terme del Foro Casa del Poeto Tragico mosaic Fresque explicite du Lupanaro Fresque de la Casa dei Misteri
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Pompéi commence réellement à me faire effet - à chaque fois que mon regard est captivé, le caractère unique du site se renforce pour moi. J'alterne l'exploration des villas avec la visite d'autres bâtiments notables, alors qu'une cour du complesso di Giula Felice ponctue avec majesté le triomphe de l'architecture privée. Je me trouve dans la partie sud-est, dont l'ambiance rurale ne m'échappe pas, tandis que je regarde au-dessus d'un muret une très belle vigneraie. En montant les escaliers de l'immense amphithéâtre, la vue sur celle-ci est renforcée par les pins qui représentent si bien le charme de l'Italie à mes yeux, tandis que le Vésuve rompt le ciel de sa silhouette. Au-delà d'un grand terrain d'exercice se trouve la ville moderne de Pompéi, à quelque pas de là, et pourtant si distante et différente de ce grand vide de pierre et de verdure, préservé en tant que témoin si précieux de notre héritage culturel européen. En empruntant les grands axes pour me diriger vers le nord-ouest et visiter quelques autres endroits dont la description avait attiré mon attention, je prends enfin toute la mesure de l'étendue de la ville. Ces longues rues bordées de maisons vides ne ressemblent à rien de ce que j'ai vu - on pourrait passer des mois ici, et les archéologues n'ont d'ailleurs toujours pas fini leur travail. A la recherche du célèbre Lupanaro, un bordel aux peintures explicites, je découvre les fours à pain d'une boulangerie. Je visite également la casa del Fauno, l'une des plus grandes et luxueuses demeures. Non loin de là, les thermes du forum m'offrent encore une surprise, tant le style de vie de l'époque trouve encore un écho de nos jours : je suis attiré par la qualité de vie que l'élite de Pompéi avait à l'époque. Les bains froids, les salles à vapeur, un immense lavoir en marbre éclairé par des persiennes - tout fait écho à un sentiment de luxe profondément ancré dans ma culture. C'est une mosaïque qui ancre encore plus fortement ce sentiment en moi, quand je me rappelle de sa présence en couverture de mon livre de latin : il s'agit du fameux " cave canem ". La casa del Poeto Tragico à l'entrée de laquelle elle figure est également une habitation raffinée et sans excès. Enfin, à force d'arpenter les rues, je parviens à trouver la Lupanaro, dont les fresques sont célèbres à juste titre, et permettent de consacrer d'autant plus le réalisme du cliché figé dans le temps que constitue cette ville ensevelie. Tandis que j'erre d'une rue vers une villa, ma visite touche néanmoins à sa fin. Je la ponctue par une marche vers la Casa dei Misteri, située en dehors de l'enceinte de Pompéi, et l'une des villas la plus grande et la mieux préservée. J'y éprouve assurément le sentiment de pénétrer dans une demeure, et comprends pourquoi Pompéi a une telle aura et signification. La fresque figurant Dionysos est tout simplement lumineuse, et fait écho à toutes mes études sur les civilisations antiques.
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