Hôpital de Roluos Rizière au vert éclatant Herbes mises à sécher Labour d'une rizière Temple de Lolei Un moine étudie à Lolei Marché central de Siem Reap
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Après avoir passé un bon moment au marché, Tanguy et moi retraversons le village de Roluos. Nous apprécions ce lieu espacé entouré d'eau et de cultures, avec ses rares bâtiments en dur : école, hôpital. Nous revenons le long de la rivière en nous repérant à l'aide de diverses cartes même si celles-ci ne nous ont pas été d'une grande utilité dans la matinée. Immanquablement, nous errons dans une direction erronée, et je marque donc un arrêt après un certain temps sur une route boueuse où nous nous mettons parfois à l'abri des éclaboussures couleur glaise de gros camions. Je pleurniche en rigolant quand Tanguy décide de prendre le guidon, étant donné l'incident du premier jour lorsque je me suis fait exploser le pied. Il amène rapidement de l'eau à mon moulin quand il loupe une trajectoire et que je me fais éclabousser - il dit que lui aussi en a pris, mais nous ne pouvons nous empêcher de rire quand il voit à quel point mes jambes sont repeintes en comparaison avec ses quelles gouttes. La campagne qui sourit de nos chamailleries se rappelle à nous tant elle est intouchée : des petites barrières de bambou délimitent des rizières au vert éclatant, un paysan suit ses deux bêtes de trait qui labourent un champ comme le font leurs semblables depuis des millénaires, héritage inchangé de la culture Dông venue de l'actuel Vietnam. A force de tentatives, nous parvenons en vue du complexe monastique de Lolei qui est le troisième des sites de Roluos. Il s'y trouve quelques moines y habitant, mais le site est peu important par ailleurs. Des travailleurs arrachent des arbustes poussant sur le toit d'une des tours du IXe siècle, éternel affrontement entre la nature et la culture. Le calme règne en nous et tout autour, la chaleur aplanit tout. En repartant, nous retrouvons facilement la route directe que nous avions ratée et rentrons vers Siem Reap. Nous faisons un arrêt rapide au marché central de la ville, qui présente bien peu d'intérêt à nos yeux, notamment en contraste avec celui du matin. Installé dans une grande halle en béton, il sert utilement la population locale mais n'est guère source d'originalité pour nous.
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