Laurent & Clémence dans le bateau
Côte ouest de Pulau Besar En chemin vers les bungalows D'Coconut resort Le groupe s'apprête à déjeuner
L'un de nos bungalows La décoration kitsch de la voiture
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Enfin nous partons, 30 minutes de bateau pour Pulau Besar. Nous sommes accueillis par un type avec un chariot pour nos bagages, et nous installons dans des bungalows luxueux où la climatisation est à fond. La piscine est en cours de nettoyage, mais l'endroit est charmant, typique d'un resort sur une île tropicale. A peine installés, nous prenons une balle de volley et partons nous baigner, jouant dans l'eau puis sur la plage. Pris par le jeu, je ne fais pas attention à un rocher et m'érafle un orteil assez fortement, ce qui me frustre un peu car je viens à peine d'arriver. La plongée ne sera possible que le lendemain, donc Clémence part lire et bronzer au bord de la piscine et les garçons entament une partie de volley, à laquelle je les rejoins une fois remis de ma petite blessure. En fin de matinée, nous n'en pouvons plus de jouer et avons assez mal aux bras du fait des services appuyés de Nicolas et Pierre, alors que Tanguy et moi résistons comme nous pouvons. Les parties sont bien animées et amusantes, mais il est l'heure de déjeuner. Nous mangeons du riz frit dans la grande salle commune toute en bois et bien aérée. L'après-midi redémarre avec du volley, en plein soleil ou sous une pluie fine, entre cocotiers et grands arbres. Nous ménageons nos avant-bras mais pas nos efforts, et jouons jusqu'en fin de journée, ne nous arrêtant qu'une heure au milieu. Nous avions déjà commandé notre dîner du soir : tous poisson à l'ail sauf moi. Quelle ne fut pas leur déception en voyant un maigre filet de poisson alors que j'avais une bonne assiette de maquereau. Voilà ce que c'est qu'une clientèle captive. La soirée se finit devant un match de foot pour certains, car les autres partent se reposer tôt. Le lendemain, je me lève tôt et pars organiser la sortie de plongée. Le type emmènera Clémence et moi au large de deux îles, et les 4 garçons pourront faire du snorkeling. Une fois tout le monde levé, nous prenons le petit déjeuner inclus, et ne cessons de repasser commande tant le service est mauvais, mais nous bénéficions tout de même de crêpes en plus, ainsi que de fruits suite à ma demande. Nous voilà repus, et nous partons en bateau vers des petites îles au nord, dont la très belle Pulau Goal, avec un rocher à sa pointe et une plage donnant des deux côtés. Malgré la pluie fine, nous débutons notre plongée. Du fait des nuages, et du courant remuant le sable, la visibilité n'est pas très bonne, mais le corail est tout de même là et en bon état. Nous ne voyons pas beaucoup de poissons au début, puis la promenade devient plus agréable quand je ralentis pour voir des espèces plus discrètes, perdant de vue Clémence et le guide à quelques reprises, pris par la photographie alors qu'ils avancent. Je ne comprends pas pourquoi le guide avance autant et à une telle distance du corail. Il ne nous montre rien et se contente de vérifier des pièges à poissons. A mi-parcours, Clémence est suffisamment proche de moi pour que je lui montre des petites crevettes vivant dans les anémones et d'autres créatures intéressantes. Une fois à la surface, nous récupérons les autres et partons sur Pulau Rawa, où nous devions aller à l'origine avant de se décider pour Pulau Besar. L'île est belle et bien aménagée, mais bien plus petite. Nous nous régalons de jus de fruit et de riz, puis Clémence et moi repartons plonger près de la jetée alors que les autres font du snorkeling. Pendant que j'observe tous les poissons protégés par la jetée, je perds encore les deux autres alors que j'avais dit au dive master d'y aller lentement pour pouvoir observer surtout du fait de la faible visibilité. Ils ont aperçu une tortue entre temps, mais cela ne me dérange pas de ne pas la voir. Nous sommes au-dessus du sable, juste là où la pente de corail s'arrête. Quand je lève la tête pour les suivre après avoir regardé quelque chose dans le corail, je ne les vois plus. J'avance mais n'aperçois personne. Je décide de continuer tranquillement mon chemin, comme à chaque fois que je les ai perdus. Au bout d'un moment, je me rends compte que je suis bien seul et qu'il y a peu de chances qu'ils reviennent vers moi. Il y a certes un petit courant nous permettant d'avancer sans effort, mais étant près du corail, cela joue moins sur moi. Je suis plutôt irrité car plonger seul, même à 15 mètres, va à l'encontre des règles de sécurité. Cela dit, je suis certain que le dive master n'a pas fait surface pour me chercher et me retrouver, donc je ne me donne pas la peine de faire cet exercice recommandé et je continue ma plongée, bien motivé pour explorer plutôt que de nager d'un point à un autre. J'arrive près de gros rochers recouverts de corail et où la faune est bien plus diverse. J'explore tout lentement et aperçois de belle espèces. De temps à autre, j'entends le bateau au loin, mais je préfère m'abstenir de remonter à la surface au risque de ma sécurité. Quand je le vois passer juste au-dessus de mon rocher, je remonte et aperçois les deux autres non loin de là se faisant récupérer. Ils me voient, mais je replonge en attendant qu'ils soient à bord. Je vois un très beau nudibranche et finis ma pellicule photo avant de me faire prendre à bord. J'avais déjà en tête de nombreuses remontrances et explications envers le dive master, mais le moment ne s'y prête pas trop et a l'air de ne pas être soucieux de m'avoir perdu. C'est plutôt Clémence qui m'explique qu'ils ne pouvaient pas remonter le courant, qu'ils ont essayé à un moment mais que c'était trop dur. Elle a failli le perdre aussi d'ailleurs, quand il est parti vérifier un piège à poissons et crustacés. Je grommèle un peu et me promet de m'expliquer avec lui car à quoi bon le payer si c'est juste comme de la location de matériel. Une fois les autres à bord et de retour sur Pulau Besar, nous nous préparons tranquillement à rentrer. Ce n'est qu'au moment où notre bateau arrive que je retrouve le dive master. Quand il comprend que je ne suis pas content et n'ai pas l'intention de le payer complètement, il rétorque à mes arguments. Nous nous expliquons davantage et il veut me faire un petit rabais symbolique. Je décompose le prix en lui disant que je veux payer la location de matériel et la première plongée, mais pas toute la deuxième plongée. La conversation s'anime mais il est de mauvaise foi par rapport à une erreur plutôt grave pour un dive master. Je le coince et il avoue qu'il n'a pas fait de procédure de secours et a continué la plongée, disant qu'il entendait parfois mes bulles donc qu'il ne s'inquiétait pas. Ca l'horripile de ne pas être pleinement payé, et il ne veut plus rien entendre, donc je finis par ne pas lui payer l'accompagnement lors de la deuxième plongée et m'en vais rejoindre les autres. Tant pis pour lui, il ne peut pas afficher des prix normaux en fournissant une simple prestation d'aller voir ses pièges en laissant les autres le suivre s'ils le peuvent. De retour à Mersing, les trois colocataires rentrent avec un suédois que nous avons pris sur notre bateau, ce qui est bien plus rapide et pratique que le retour en taxi qui s'annonce pour Laurent, Nicolas et moi. Chacun aimerait aller dans la voiture, mais nous en restons à cette option, notamment car il n'y a de la place que pour 3 comme le signale sans hésiter Pierre à Nicolas, que Laurent et moi avions persuadé de laisser sa gêne de côté s'il voulait y aller avec les 3 autres. Nous sommes donc 3 à partir avec l'un des boatmen dans sa voiture folklorique, au pot d'échappement vrombissant au point de donner à Laurent et moi un bon mal de crâne à l'arrière, et aux gadgets partout sur le tableau de bord, avec lesquels Nicolas s'amuse bien. Je discute un peu avec le chauffeur sympathique. Près de Johor, il contourne assez bien les embouteillages des retours de week-end, mais nous descendons trop tôt et faisons tout un tour pour passer l'immigration et retraverser le pont. Il fait un peu chaud et nous somme pris dans la queue, mais cela amuse beaucoup les deux autres donc ça se passe dans la bonne humeur. Une fois à Singapour, nous nous perdons un peu entre les bus et finissons par prendre un taxi pour rentrer, concluant un bon week-end avec des déplacements un peu désorganisés et épiques.
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