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Le week-end suivant, une équipée similaire se met en place pour partir faire une journée de wakeboard en Malaysie. Il s'agit d'une sorte de ski nautique pratiqué avec une planche plutôt semblable au snowboard, sauf que les pieds sont complètement perpendiculaires à l'axe principal. En plus de Tanguy, Laurent et Clémence, nous avons Laure avec nous pour la journée. Nous débutons tôt au terminal de ferry de Tana Merah, dans le désordre de l'embarquement, comme chaque week-end à tous les points de sortie de Singapour semble-t-il. Cela dit, tout est organisé cette fois-ci, et le bateau vers le resort de Sebana en Malaysie est efficace et rapide. En revanche, nous faisons une longue queue pour passer la douane malaise : un type pour 150 touristes. Dans la marina de ce grand resort résidentiel axé sur l'eau et le golf, nous prenons un petit bateau jusqu'au domicile du proprio de cette compagnie de wakeboard. L'endroit est charmant, et sûrement aménagé avec des capitaux singapouriens. Tout est assez luxueux et propre, au milieu de la mangrove de ce qui est sûrement un estuaire formant ce labyrinthe de rivières marrons. Clémence est la première à se mettre à l'eau - pour sa quatrième fois, elle se débrouille bien et zigzague entre les vagues formées par notre bateau, faisant de petits sauts en les passant. Tanguy livre ensuite une belle démonstration de ce qui peut se faire, en bon sportif ayant déjà fait deux sorties de wakeboard. Je m'avance ensuite, et le type m'explique comment sortir de l'eau en laissant la planche résister un moment puis en l'orientant sur le côté en se mettant debout. Il me dit de me détendre et de laisser la traction faire le travail. Les quelques premières fois, j'attends trop et lâche trop tard, m'éclatant les doigts contre la planche. Je me promets d'apprendre à lâcher dès que je sens que ça ne va pas, et de me lever plus vite au lieu d'attendre. Je parviens à me mettre debout, mais ne sais pas trop comment me tenir donc je retombe peu après. C'est seulement alors qu'il m'explique comment me tenir. Après quelques exercices et une grosse claque à l'occasion d'une chute de face, je comprends enfin quel plaisir on peut ressentir à glisser ainsi sur l'eau, surtout au milieu de cette forêt de mangroves par un temps superbe. Epuisé des bras et des jambes, je laisse Laure prendre le relais. Laurent passe ensuite, et se débrouille très bien pour sa première fois, ayant notamment déjà fait du ski nautique et du monoski. Au deuxième tour, Tanguy et Clémence nous impressionnent, alors que Laure et moi fatiguons et que j'ai les veines des jambes qui ressortent étrangement et des douleurs que je dois apaiser lors de mes zigzags. La pause déjeuner n'arrive pas trop tard, et nous nous installons tranquillement à l'ombre d'un palmier pour manger du poulet avec du riz. Les filles sont déjà bien bronzées ou rouges, alors que Tanguy et moi avons davantage évité le soleil brûlant. Nous repartons avec chacun en tête les nouvelles positions à essayer et efforts à faire. L'ordre de départ est inversé, et Laurent démarre avec une bonne technique pour faire ses premiers vrais petits sauts. Laure est un peu fatiguée mais se débrouille. Quant à moi, ça se passe bien, et je saute un peu, mais ne parviens pas encore à attaquer suffisamment les vagues. En partant sur le côté, on prend de la vitesse et le paysage est magnifique. Je profite avant de laisser ma place, et suis assez content de savoir fermer la bouche en tombant pour ne plus boire autant d'eau salée. En outre, je tombe moins donc je profite plus et je n'ai plus les douleurs du matin. Chacun repasse une fois, et Clémence s'apprête à finir, mais elle fait une chute qui lui fait mal à la tête, donc il reste du temps pour une personne. Laurent et moi nous divisons le temps en dix minutes chacun, ce qui nous permet de bien profiter une dernière fois et de tenter un peu plus gros. Je suis ravi de la sortie et d'avoir essayé, mais je ne ferais pas ça chaque semaine !
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Peninsula 