Le sentier montant dans la forêt
Racines comme marches le long de la falaise
Point de vue
Notre but : cette pointe éloignée
Arbre surplombant le lac
Strong wind atop the bluff
Vue sur l'étendue du lac
 
Pluie au loin
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Notre route bifurque vers l'intérieur des terres le long d'un torrent sinueux qui a frayé son chemin entre de belles collines recouvertes d'herbe verte. Nous atteignons le lac Waikaremoana qui est peu visité même s'il s'y trouve l'un des great NZ walks dont nous avons l'intention de grimper la partie la plus ardue offrant une vue inégalée sur ce magnifique lac d'altitude lançant ses tentacules au milieu d'une forêt et de falaises apaises par la pluie et l'humidité. La marche est tout de suite ardue car le chemin longe le bord d'une falaise pentue. Avec plus de 600m de dénivelé devant nous, nous maintenons un bon rythme, mais à la première belle vue sur le lac, Sarah se demande si ça vaut là peine d'aller plus loin jusqu'au point le plus haut offrant un panorama sur tout le lac et non juste la partie est. Son hésitation n'en est pas vraiment une, et il en faut peu pour la faire repartir sous les arbres bouscules par des bourrasques de vent et recouverts de mousse. Pas besoin de planches ou de marches ni de cailloux ici : les racines des arbres et la roche forment de superbes escaliers naturels, dignes des meilleures scènes du Seigneur des Anneaux, au milieu d'une forêt de fougères, de mousse et d'arbres tortueux sculptes par les éléments. Les quelques ouvertures à travers les arbres fournissent des vues encourageantes, et nous avons de la chance d'avoir un beau temps alors que le nord du lac est sous une pluie offrant de belles palettes de gris. Arrives en haut de la première grande colline, nous luttons contre les bourrasques de vent et admirons des arbres balances par le vent mais résistant au fil des années. Nous apercevons le but de notre marche plus loin - il va nous falloir redescendre puis remonter pour atteindre le Panekiri Bluff qui fait la réputation du site. En 1h40 au lieu des 2h30 escomptées, nous parvenons au sommet, entre transpiration et froid, et je pose enfin notre sac à dos commun. En chemin, des morceaux de chansons me trottaient dans la tête mécaniquement pendant que j'enchaînais les pas en slalomant entre les racines, les rochers et les quelques flaques d'humus humide et spongieux. Je ne rends compte qu'au bout d'un certain temps de l'ironie d'avoir "ain't no mountain high enough" me trottinant dans la tête comme un mantra athée. Rien à dire pour autant, la vue en vaut là peine, et mon corps se sent bien de s'être exercé dans la fraîcheur pleine de vie de cette forêt. La falaise est très abrupte, et les nombreux bras du lac sont chacun dans des couleurs différentes selon les nuages, la pluie ou le soleil qui les enveloppent. après une longue contemplation, lors de laquelle nous redécouvrons à plusieurs reprises combien la vue est impressionnante, nous redescendons, et je file léger comme l'air car Sarah a pris le sac. Nous galopons en une heure au lieu de deux, portes par l'inclinaison du chemin à travers le dédale d'arbres.
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N.I. tour 