Bateau de Milford Sound Milford Sound Nuances de noir et blanc Cascade minuscule devant les montagnes Kayak avec des otaries Japanese impression Perche vue de l'observatoire sous-marin Kotuku s'envolant
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Je retrouve finalement les Brits, comme je les appelle. Notre bateau, le MV Wanderer nous attend pour une croisière en fin d'après-midi dans Milford sound. L'eau est sombre, le soleil ne va pas tarder a se coucher et joue avec les nuages et les ombres des pics, les parois qui nous entourent sont recouvertes d'arbres qui s'accrochent tant bien que mal et créent des éboulis quand ils cèdent sous leur poids, des cascades nous émerveillent. Nous jetons l'ancre dans une baie qui est l'un des rares endroits suffisamment peu profonds, et je suis le premier à partir a bord d'un petit kayak. Cinq otaries jouent tout de suite autour de mon embarcation, sautant, passant dessous, disparaissant puis revenant d'un autre côté. C'est assez surprenant, et je ne les perds de vue que pour embêter Emma et manquer de me renverser. Autour de nous, les sommets recouverts de neige sont encore éclairés et offrent des visions de romantisme japonais avec la silhouette des arbres. Après une longue douche chaude, il est temps pour le long dîner, que je passe plonge dans mes brochures, mon guide et mon carnet de notes car Emma nous a lâchés pour papoter avec des filles, et du coup je suis avec Andy et deux autres anglais, noyé dans une conversation morose qu'ils composent avec nonchalance pour passer le temps. Londres m'a vacciné - je n'ai pas de scrupule à faire bande à part, et pars me coucher au premier prétexte. Le lendemain matin, je suis parmi les premiers levés et contemple le jour qui émerge dans la baie. Pendant le bon petit déjeuner, typiquement anglais encore, nous faisons un tour jusqu'à la mer tasmane, passons juste à côté d'une belle cascade, et nous arrêtons enfin à l'observatoire sous-marin où nous ne sommes que quelques-uns à découvrir la vie originale qui prolifère dans ces conditions très particulières : l'eau douce des pluies forme une masse sombre qui empêche les algues de pousser et permet aux autres espèces de se développer lentement, attirant des poissons que l'on ne trouve d'habitude qu'à des profondeurs de plus de 50 mètres. Nous avons la chance de voir passer une anguille, ce qui n'est pas arrivé en trois ans d'expérience du guide. Il nous ramène à l'embarcadère et nous montre un héron blanc plus loin. Ils sont rares en NZ, donc je m'empresse d'aller m'en approcher dans le lagon, ce qui ne manque pas de me frustrer car il s'envole quand j'approche et reviens quand je pars. En outre, je rate une photo sublime en ne pensant pas à un meilleur réglage de mon appareil photo. Tant pis, Milford Sound aura été une belle expérience pour autant.
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