S.I. East
 

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Mount Cook

Rochers ronds

 
Mont Cook au crépuscule
Alpes du sud au crépuscule
   
Southern Alps at sunset
Pluie sur les glaciers

 
Arc en ciel au-dessus du Heritage Hotel
Enfin du soleil près des glaciers
   
Pluie distante sur le glacier de Tasman

De retour à la voiture, nous constatons que la batterie est de nouveau à plat - j'avais laissé les phares allumés. En attendant d'être dépannés, nous passons le temps et je vais voir de jeunes otaries mâles sur une plage voisine. Peu farouches, je pourrais les toucher si je le voulais. Peu après être remonté, le dépanneur arrive et nous repartons pour une très longue route jusqu'au Mont Cook, le sommet le plus haut d'Australasie. Je conduis pendant les 500 kilomètres de la journée pour prendre sur moi le fait que nous voyageons autant en si peu de temps. En effet, ils sont plutôt du genre à y aller tranquillement et à passer du temps dans les villes, alors que je me dis qu'il reste tant d'endroits que j'aimerais découvrir que je préfère ne pas traîner.

Ils n'ont pas tant d'états d'âme que ça pendant qu'ils s'endorment, me laissant à l'une des routes les plus monotones que nous ayons parcouru, sur cette côte est constituée de grandes plaines, même vides de moutons quand nous allons vers l'intérieur des terres rejoindre l'arête dorsale que constitue les alpes du sud, le long de la ligne de rencontre des plaques tectoniques. Nous ne faisons qu'un arrêt pour voir de drôles de roches arrondies sur une plage et couper la monotonie de la route. Bien plus tard, nous apercevons enfin le Mont Cook alors que le soleil commence à se coucher. Je m'arrête juste quand j'estime que nous n'aurons pas de meilleur point de vue, et avec un peu de patience, nous restons voir les dernières lueurs roses se poser sur son sommet blanc. Nous arrivons ensuite au Mount Cook Village, un tout petit hameau entoure de trois côtés par d'imposantes montagnes, et simplement constitué de quelques hôtels.

Nous parvenons à trouver des lits, eux dans un chalet, moi dans un autre, et prenons ensuite un bon dîner dans le seul bar ouvert, le grand hotel The Heritage étant un peu au-dessus de nos moyens. Après le dîner, la tension monte quand nous essayons de nous accorder sur un timing et un itinéraire, ce que je juge nécessaire à l'approche du long week-end de Pâques et afin de prévoir mon retour sur Wellington. A deux doigts d'un compromis (plus de temps dans les villes, mais un bon rythme tout de même), Emma s'évade téléphoner à son père et Andy et moi lissons nos différents en remettant au lendemain toute décision. En l'absence de plans de leurs côtés, c'est souvent le mien qui est adopté, mais ils sont fatigués de la route. Pour autant, c'est de mon fait que nous avons passé plus de temps dans le sud et apprécié Milford et autres. Je ne les mets pas trop face à ces paradoxes et laisse passer, voyant bien qu'Andy et Emma sont également un peu fâchés l'un envers l'autre, et que c'est donc davantage un phénomène de groupe.

Le lendemain matin, je me réveille aux aurores et me lève malgré le bruit de la forte pluie sur le toit du chalet. Je pars sous la pluie à la recherche d'une balade vers une vue sur des glaciers, me trompe de côté, reviens en courant et tombe raide dans l'herbe moelleuse, m'amusant de mon ridicule. Je suis la seule âme à avoir sorti le bout de son nez et la pluie détrempe rapidement mon vieux K-Way et mes affaires. La pluie pénètre du côté gauche, le plus exposé, et refroidis vite ma main à travers ma poche, donc je l'enfouis sous mon pull. Je traverse une plaine où ne se trouvent que quelques groupes d'arbres, et dois donc baisser la tête tant la pluie froide me fouette le visage. Du coin d'un œil, j'aperçois une silhouette, mais il s'agit d'un arbre solitaire. Toujours pas de kea en vue, ce perroquets alpin amusant que je n'ai pas encore vu en NZ, et l'eau froide fraye son chemin à travers mon pantalon. Il ne fait pourtant pas si froid que ça, sauf quand le vent souffle en bourrasques, colle mon pantalon à mes jambes et solidifie mon visage.

Je ne mets que 40 minutes au lieu d'une heure pour atteindre le bord de la fin du Mueller Glacier qui a creusé des parois et laissé des moraines : des amas de roches poussées par la glace. Les stries de pluie devant les montagnes enveloppées de montagnes contribuent à un beau paysage. Plus loin, il fait beau, mais tout le versant ouest est pris dans les nuages qu'il arrête et dans la pluie qui en résulte. Je voyais les nuages roses au loin au début de la marche, mais il fait plein jour à présent.

Je reviens, poussé par le vent au point que je m'empêche de courir pour ne pas perdre contrôle. Je manque de faire le Hooker Valley Walk, mais c'est 2h dans un sens et le temps est trop gâté pour que ça en vaille la peine et il me faut être de retour comme promis. La voiture qui était si sale avec " clean me " marqué dessus par Andy est toute propre. Je ramène un petit déjeuner aux Brits et nous levons le camp.

Emma insiste pour faire la Hooker Valley, donc nous sortons dans la pluie froide et marchons 40 minutes avant de revenir. Mes habits avaient eu le temps de sécher, et nous sommes tous trempés sans pouvoir voir quoi que ce soit. Nous allons ensuite voir un point de vue sur le Tasman Glacier qui est sous l'eau, et y restons un instant car nous sommes au-delà de la pluie. Ce drôle de temps nous a permis de voir quelques superbes arcs-en-ciel au-dessus du Hermitage Hotel.


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