Sky Tower d'Auckland Finalist de l'America's Cup Hayley et son amie en costumes
Parapente près de la colonie de gannetts Colonie de gannetts Jeune gannett demandant de la nourriture
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Je conduis sans trop d'effort vers Auckland, car je suis pris dans le flot des retours de week-end, mauvais timing pour un vacancier. En fait, je n'avais pas du tout prévu d'arriver si tôt à Auckland, donc je n'ai aucune idée de la topographie de la ville ou de l'aspect de son centre-ville. Par chance, Hayley, que j'avais rencontrée lors de l'aventure dans une grotte de Waitomo, me rappelle suite à mon SMS. Elle finit de travailler tard le soir à la Sky Tower, et m'invite à dormir sur son canapé. En approchant d'Auckland, ça saute aux yeux que près d'un tiers des néo-zélandais habite dans cette grande ville - les voies rapides débutent à 35km de la ville, dans ce qui est déjà la banlieue. J'avance rapidement vers le centre et, au petit bonheur la chance, suis du regard la Sky Tower et parviens au centre-ville au flair, me garant pour regarder la carte, et réalisant que je n'aurais pas pu trouver meilleur emplacement : près de Queen Street, l'artère principale, et à quelques pas de Sky City où Hayley travaille. J'ai encore une demi-heure avant que le soleil ne se couche, donc je marche jusque vers la baie, en descendant Queen Street jusqu'aux ferries, puis vers le musée maritime où se trouve un bateau challenger de l'America's Cup (de la compétition avant celle gagnée par les kiwis). Auckland, City of Sails, et les kiwis détiennent d'ailleurs le record de nombre de bateaux par habitant. Plus tard dans la soirée, je vais à Sky City, parcoure son casino rempli d'asiatiques et d'islanders (habitants des îles du Pacifique), qui vivent en nombre ici. Hayley a un petit boulot en parallèle de sa carrière balbutiante d'actrice : elle accueille les visiteurs en costume théâtral. Une fois son travail terminé, et alors que je n'ai toujours pas compris les règles du baccarat, je la suis en voiture jusqu'à chez sa collègue qu'elle raccompagne. Cette dernière est la famille d'un musicien kiwi célèbre - ils habitent dans une maison à la décoration extravagante et fort divertissante. Nous papotons un instant avant de rentrer chez Hayley, où je m'endors sans souci sur son canapé. Au passage, j'ai appris que le guide de la grotte de Waitomo est son nouveau copain, ce qu'ils ne laissaient pas du tout paraître car il travaillait. Après avoir réglé quelques formalités en ville, je quitte Auckland en fin de matinée afin d'aborder la dernière partie de mon voyage : Northland, la pointe nord du pays. J'ai presque une semaine pour l'explorer, et pour faire des plongées aux Poor Knights Island de réputation internationale (grâce à Cousteau qui les avait classées dans les 10 meilleurs sites du monde) et sur l'épave du Rainbow Warrior, coulé par les services secrets français en 1985. Je me dirige tout d'abord vers la côte ouest, parvenant habilement à sortir de la ville comme je l'avais prévu, jusqu'à un site abritant une colonie de gannetts. Pour la petite histoire, cela faisait un moment que je voulais en voir de plus près, appréciant leur beauté mais n'ayant pu les approcher suffisamment, ni à White Island où ils étaient perchés sur le haut d'une falaise, ni à Napier où je n'ai pas eu le temps d'aller voir la colonie du fait des marées. Il ne s'en trouve plus qu'une petite vingtaine, car les jeunes sont déjà presque tous adultes. C'est mieux que rien, et j'en observe en vol, ou nourrissant les gros adolescents qui ne sont pas encore prêts à partir en mer. Non loin de là, des amateurs de parapente tentent de profiter du vent pour s'envoler, et contribuent à donner au site une ambiance aérienne. Je fais ensuite une longue route vers Whangarei, m'arrêtant au milieu de nulle part sur une petite route de côté pour déjeuner, et appréciant l'arrivée en haut d'une colline révélant la côte est avec ses nombreuses criques et son relief accidenté. Je peux enfin faire mon check-in dans un hostel très familial, une grande maison qu'un couple a aménagé et qu'il fait visiter comme si on y habitait, en présentant tous les autres occupants avec malice. En ville, je me pose au bord de la marina, avant de rentrer pour faire mon premier et seul repas de mes vacances, histoire de varier.
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