90-mile beach Groupe de sternes Oystercatcher Glisse sur les dunes Couleurs contrastées en arrivant sur Cape Reinga La Mer Tasman rencontre le Pacifique Le phare de Cape Reinga Cape Reinga's lighthouse
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Une fois à terre, je me dirige vers le nord pour aller à Paihia, petite ville phare de la Bay of Islands réputée pour sa beauté et ses plages. L'endroit vit presque uniquement du tourisme, backpacker et local. Je réserve ma plongée sur le Rainbow Warrior pour le surlendemain, et un voyage en minivan jusqu'au Cape Reinga le lendemain. Je dîne tranquillement dans un petit endroit vide, où les propriétaires regardent la télé avec leur bébé et papote un peu avec moi de l'enterrement de la reine mère. Au petit matin, je monte à bord d'un petit bus à bord duquel je vais faire route jusqu'à la pointe nord du pays en compagnie d'une vingtaine d'autres touristes. Mes vacances touchent à leur fin, et je ne fais guère de rencontres pour cette virée d'un jour, ce qui n'est pas le cas des anglais qui se regroupent rapidement, et d'une israélienne qui ne cesse de relancer la conversation avec un jeune suisse assis à côté de moi. Je passe le voyage comme un stéréotype de japonais : assoupi la plupart du temps, et ne sortant que pour prendre des photos. Le premier arrêt est à la forêt de Manginangina où se trouvent des kaoris, ces grands arbres devenus si rares et protégés. L'un d'entre eux a 500 ans - un chemin de planches en bois protège le sol de nos pas car les arbres ont besoin d'un sol peu compact. A un endroit, le sentier épouse la forme de l'emplacement où est tombé un arbre qui a servi à la fabrication d'une dizaine de maisons. Alors que les autres regagnent le bus, je reste dans cette forêt à la lumière tamisée et me sens tout petit. Nous passons sans nous arrêter devant de belles vues, la campagne et les baies de la côte nord-est. Avant d'entamer la route vers la pointe nord, nous déjeunons au Ancient Kauri Kingdom, un grand magasin installé près d'un site ou des troncs de kaoris vieux de 30 à 50 000 ans ont été retrouvés dans un ancien marécage et sont transformés en meubles et autres objets. Le grand escalier central du showroom est creusé à l'intérieur d'un immense tronc, et l'endroit est jonché de statues que je trouve grotesques et inachevées pour la plupart, même si l'endroit a un certain intérêt. Après cela, nous arrivons enfin sur la fameuse 90-mile beach, une étendue de sable de quelques 120 kilomètres sur la côté ouest (75 miles en fait). Un panneau annonce la limitation à 100 km/h, et notre bus monte en puissance en longeant les vagues. Nous remontons jusqu'à une petite pointe rocheuse offrant de belles vues et le spectacle des vagues. Non loin du bus, un groupe de sternes me fascine. Peu après, nous atteignons un cours d'eau que nous remontons entre des grandes dunes de sable jaune. C'est là que nous faisons halte et sortons les planches de body board. Nous grimpons la plus haute dune et nous élançons les uns après les autres dans la descente, pour près d'une minute de glisse allant jusqu'à 'à km/h. Je fais ça à trois reprises, décollant sur quelques bosses et m'amusant bien. Ayant retrouvé la route qui traverse cette longue pointe septentrionale, nous allons jusqu'à la belle baie de Tapotupotu où se trouve une plage plaisante. Et finalement, nous arrivons au Cape Reinga, un véritable bout du monde. On y voit la rencontre entre l'Océan Pacifique et la Mer Tasmane, affrontement d'eaux turquoises et bleu sombre créant des crêtes blanches de vagues. Le petit phare blanc et un panneau indiquant la distance vers des grandes villes constituent des clichés photographique inévitables. En rentrant, nous parcourons de nouveau toute la longueur de la plage, et faisons bien plus tard un arrêt pour dîner au Mangonui fish shop. On y sert les produits de la pêche du jour et, bien que je n'avais pas faim, je commande un fish and chips qui se révèle excellent, et que je déguste sur une terrasse au-dessus de l'eau en regardant les bateaux de pêche. Enfin, de nuit, nous dégustons les fruits rares et originaux d'un cultivateur local (feijoa du Brésil, pomme chinoise, agrume, etc...), ce qui complète agréablement un circuit commercial mais très bien organisé.
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