Paradise ducks Goat Island
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Je reprends la route jusqu'à Whangarei, mais je n'ai guère envie de retourner plonger aux Poor Knight Islands après avoir entendu que les conditions seraient assez similaires à la fois d'avant. Sans idée précise, je rentre donc vers Auckland, alors qu'il me reste deux jours avant de devoir y être pour partir tôt dans la matinée vers Brisbane en Australie. La conduite de nuit est éprouvante - une voiture me pousse un peu derrière, et je me sens forcer un peu l'allure. Je suis soulagé de cette pression quand je vois des lumières rouges devant moi, ce qui me permet de ralentir derrière une autre voiture. Pourtant, dès la zone de dépassement suivante, je double, et m'interroge sur cette recherche d'équilibre entre trop vite et trop lent. Je fatigue avec les phares venant d'en face et m'aveuglant, et suis alors la ligne blanche sur le côté gauche. Enfin je trouve une voiture allant à une bonne allure et la colle pendant un bon moment jusqu'au motorway bien éclairé. A 15 km d'Auckland, j'aperçois la Sky Tower illuminée en blanc, puis le beau front de mer de toutes les couleurs de la ville devant la masse d'eau noire quand je prends le Harbour Bridge. Une fois en ville, je me pose dans un backpacker hostel en plein centre-ville. En arrivant dans la chambre avant de repartir dîner, je rencontre une fille sympathique avec qui je discute un peu. Elle allait partir dîner, donc nous y allons ensemble, à la recherche de sushis pour ma part. Nous tournons un moment en ville car je me trompe de rue, et finissons dans l'un des rares restaurants ouverts, appréciant une nourriture asiatique plutôt correcte. Nous discutons et nous entendons bien, allant ensuite prendre un dessert et un verre, puis faire une session d'internet. En rentrant à l'hôtel, je décide de l'emmener vers la Bay of Islands d'où je reviens et vers où elle se dirige. J'avais failli m'arrêter pour voir la réserve de Goat Island la veille, et nous tombons d'accord sur l'exploration de cette partie de la côte est comme point de départ de la journée du lendemain. A mon réveil, je vais chercher la voiture et Juliet m'attend avec un jus d'orange, façon amicale de démarrer l'expédition. Nous allons jusqu'à Mathesons Bay constater combien l'eau est un peu fraîche puis arrivons près de Goat Island, située à 50 mètres du rivage dans une zone complètement protégée et donc riche en vie marine. Pendant que nous repérons les lieux pour décider si nous allons faire du snorkeling ou non, de gros nuages arrivent. Je fais finalement pencher la balance pour le maintien du snorkeling, sachant que le temps change sans cesse et malgré le ciel si sombre. Nous allons louer du matériel, et je fais l'économie d'une combinaison à l'horreur de Juliet. Je suis d'ailleurs le seul à entrer dans l'eau sans quand nous revenons à Goat Island. L'au est bien froide, mais mon attention se fixe vite sur les poissons qui sont en nombre dans le passage, tandis que Juliet s'émerveille sur ces espèces d'eau tempérée. Il y a peu de vie visible dans les algues, et nous décidons de traverser vers Goat Island. En passant au-dessus du sable, elle repère une raie, et je suis émerveillé de voir qu'il s'agit d'une eagle ray - je n'en ai vu qu'une seule, et ce lors d'une de mes 80 sorties en plongée. Celle-ci est bien plus petite mais tout aussi belle, et je descends l'observer. Elle se soulève un peu du fond à mon approche, reste calme la deuxième fois, puis nous la suivons quand elle prend son " envol ". Après être sorti me réchauffer un peu sur Goat Island au moment de mes premiers tremblements, je retourne vers des rochers au milieu du passage. En arrivant, nous voyons une autre raie aigle un peu plus grande se poser, et je descends la voir en face à face avant de la regarder partir un peu plus tard. Il est alors grand temps pour moi de sortir et de me réchauffer en me dorant au soleil. Nous avons eu la chance de le voir sortir des nuages dès le début de notre entrée dans l'eau. Quand il disparaît de nouveau, nous sommes déjà sec mais il fait un peu trop froid pour rester.
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