Etosha regorge de belles rencontres : de l'oryx
au craintif dik-dik, la plus petite antilope
Près du point d'eau, les herbivores se regroupent pour se protéger
 
et se laissent même parfois aller à leurs combats distrayants
Une lionne a abandonné la chasse près du point d'eau
tandis qu'une autre surveille ses 3 petits
Ce gros mâle solitaire
 
et cette autruche mâle escortant ces petits sont nos dernières rencontres
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Pas plus de succès le lendemain matin, notre stratégie étant à présent d'aller de point d'eau en point d'eau voir si d'autres touristes étaient en train de regarder quelque chose. Or, à chaque fois que nous approchions d'un point d'eau, nous voyions au moins une voiture en repartant, au grand énervement d'un Nicola améliorant notre connaissance des jurons italiens. Nous avons tout de même bien ri d'une pauvre girafe tombant à l'eau. Vers 11 heures, nous arbitrions entre un retour pas trop tardif dans la capitale ou une dernière traversée du parc, à tout hasard, et choisissions finalement cette option. Re belote pour les points d'eau, jusqu'à celui de Rietfontein où nous voyions déjà de loin de nombreuses voitures, sur certaines desquelles étaient perchées quelques personnes. En effet, il y avait deux lions en train de manger un jeune gemsbok sous un arbre, et nous avons même vu furtivement une lionne se poser à distance respectable de ces gros mâles bien tranquilles. Le spectacle était également du côté des touristes, braillant, s'éloignant des voitures pour prendre des photos, etc... Un idiot allemand a même hésité à jeter une pierre avant que nous ne l'en empêchions, tandis qu'un couple de français nous faisait rire, le mari déformant le toit de sa voiture, la femme se faisant prendre en photo devant deux tâches brunes situées à quelques 200 mètres. Alors que nous attendions en vain un peu plus d'action, des touristes nous ont indiqué qu'ils avaient vu plusieurs lions à un autre point d'eau une heure auparavant, donc 3 lionceaux. Le sang de Laurent n'a fait qu'un tour car il n'avait jamais vu de lionceaux très jeunes, et je l'ai soutenu dans son choix pour foncer essayer de les voir. Arrivés à Goas, nous avons effectivement vu de nombreuses voitures, et repéré une lionne à l'affût au bord de l'eau, une autre non loin sous un tronc d'arbre, et des koudous en ligne de mire à 70 mètres de la première. Scénario idéal, aucun herbivore ne les ayant vues, springboks, zèbres et autres continuant de boire, avant de soudainement s'enfuir à une centaine de mètres quand la lionne s'est relevée estimant ses chances nulles. Il s'agissait en fait d'une mère, avec ses deux jeunes, un mâle et une femelle, cachés sous un tronc d'arbre. Leur chasse semblait bien vaine à présent que la plupart des animaux partaient progressivement. Des voitures garées plus loin nous ont intrigués, donc nous nous en sommes rapprochés, se faisant indiquer une lionne sous un buisson, prétendument avec trois lionceaux encore invisibles. Et à force de patience, nous les avons vus sortir, jouer, s'aventurer, bâiller, téter et nous faire rire par leur démarche gauche. Nous étions si comblés. Nous ne demandions plus rien du reste du trajet, et avons pourtant vu de beaux éléphants éclairés par la lumière rasante du soleil parmi des plaines d'herbe jaune, ainsi qu'une belle autruche sur la route avec une quinzaine d'oisillons drôles, dont un maladroit au point de trébucher et tomber. La conduite de nuit vers Windhoek fut éprouvante, mais nous en profitions pour continuer à discuter, échanger et débattre. Un bon restaurant fait de gemsbok, autruche et springbok a conclu notre expérience namibienne, tandis que nous nous remémorions les moments forts et drôles du voyage. Le lendemain, nos routes se séparaient alors que j'attendais mon vol pour Jo'burg afin de rentrer plus tôt me rendre au mariage de ma sœur aînée, pendant que les autres reprenaient la transkalaharienne et ses 1500km.
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Namibia 