Bangkok
 

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Premier contact

Prise de taxi en vitesse à l'aéroport

 
Lumières de la ville vues du taxi
Concentration du chauffeur de taxi
 

Vue de Bangkok de l'appartement de Michel

 
Station de skytrain

C'est une amie de Singapour qui m'a mis en tête l'idée d'aller à Bangkok un week-end. Il se trouvait, par hasard, que mon ancien patron de Jakarta (Michel) qui y a un appartement se rendait prochainement là-bas aussi. C'était entendu : s'il s'y trouvait début mai, j'irais. Finalement, mon amie n'a pas pu venir, et me voilà donc parti pour la première fois en Thaïlande, avançant même mon arrivée plutôt que de rester à Singapour à attendre la suite de mes entretiens le début de la semaine suivante.

Comme souvent lors de ces petits voyages, je ne me prépare pas du tout, et je n'ai donc pas grande idée de ce à quoi m'attendre, ne sais dire ni bonjour ni merci, et me perds dans des petits tracas, du genre couteau suisse que j'ai oublié d'enlever et que je dois donc récupérer sur le tapis roulant, ou queue pour un visa un instant avant de me rendre compte que ce n'est pas nécessaire pour un ressortissant de l'UE. Il faut dire que les thaïlandais parlent particulièrement mal anglais même s'ils sont fort sympathiques, et qu'il est donc dur de se renseigner. Cela dit, je ne pers pas vraiment de temps et me retrouve donc assez vite dans une cabine téléphonique pour capter le dernier flux d'instructions d'un Michel toujours aussi convivial, précis et volubile. J'embarque avec un chauffeur de taxi cordial, avec lequel nous échangeons quelques mots - j'apprends également à dire merci, tout en sachant que je n'irais sans doute jamais très loin en thaï tellement ça a l'air compliqué.

Bangkok est réputée pour ses terribles embouteillages, mais il fait déjà nuit et l'autoroute est assez dégagée. Je parviens à capter quelques clichés photographiques de cet environnement de néons pris dans la vitesse de cette arrivée. Une averse tombe, nous nous arrêtons à un feu sous une bretelle d'autoroute en béton. Non loin de là, je lui fais signe de s'arrêter juste où il faut et la pluie a déjà cessé. Me voilà en complet habit de touriste à regarder à travers la porte d'entrée du bureau de la BNP au 29e étage. Le garde me tient la porte quand quelqu'un sort de l'autre côté, et je suis un peu mort de honte avec mon T-shirt Tintin in Vietnam, mon short et mes tongs. J'enfile discrètement un polo pour masquer tout ça et brave la traversée des bureaux du dealing room avant de retrouver mon bon Michel comme si je l'avais laissé hier, tapotant derrière un portable pour sa mission de plusieurs semaines ici en finissant un mémo. Reste à voir ce que ces 4 jours vont me réserver - en ne m'attendant à rien, je ne risque pas d'être déçu.

Nous quittons le bureau peu de temps après que j'y sois arrivé, et nous retrouvons devant l'immeuble à hésiter pour prendre un taxi en raison de la forte pluie. Il s'en trouve un, mais ce dernier a été commandé par téléphone et hésite donc à nous prendre. Michel met l'accent sur combien tout s'avère compliqué en Thaïlande - un coup c'est non, puis oui, puis non quand nous montons, et finalement le bonhomme nous prend quand il croit comprendre que son client ne viendra pas. Nous parvenons sans encombres non loin de là, Michel ayant eu la délicatesse de me montrer les différentes sections du quartier de Pat Phong célèbre pour sa prostitution dédiée aux touristes : filles déguisées en écolières pour les japonais, garçons et filles/femmes " normales ". Tout le long de la soirée, je l'écouterai me raconter tant et tant d'histoires sur le pays, ses gens et ce qu'il en sait depuis qu'il a visité ce pays à de multiples reprises et s'y est finalement acheté un appartement.

A son immeuble, nous sommes accueillis par les types de la sécurité qui claquent des talons. Les onze premiers étages sont dédiés au parking, puis il se trouve un grand lobby ouvert sur la ville et où circule un air agréable. Nous nous posons au 28e de 38 étages dans son 2 pièces. A peine entré, je lui dis que j'avais en effet oublié à quel point il achetait de meubles et de bricoles. Une partie de ce qui s'y trouve est en transit depuis un moment, direction appartement à Paris ou maison au Sri Lanka. Il ne me manque pas de me faire visiter et de me raconter les histoires de ses acquisitions de tableaux, d'objets et meubles. Il est déjà tard mais nous n'avons guère faim et Michel rebondit d'une histoire à une autre. Il n'a vraiment pas changé, et nos temps à Jakarta ne paraissent pas loin du tout, surtout quand il fait encore référence à " ma " chambre, c'est-à-dire celle dans laquelle il m'a si sympathiquement accueilli lors de mon premier mois là-bas.

Nous levons le camp pour aller dîner dans un petit marché de nuit qu'il avait vu lors d'une de ses sorties avec un ami thaï. Ce dernier lui a écrit le nom sur un papier, qu'il donne donc à lire au chauffeur. Le trajet lui semble bien long et dans une mauvaise direction - nous arrivons à un endroit fermé qui n'a rien à voir avec la destination qu'il avait en tête, un endroit le long de la rivière Chao Phraya. Du coup, il appelle son ami, qui lui explique avoir marqué le nom d'un endroit encore plus sympa, mais qui, renseignement pris, n'est ouvert que dans la journée. Michel peste gentiment contre son ami, qui est un abonné de ce genre de coups tordus, et lui demande de parler à notre chauffeur de taxi pour lui indiquer l'endroit au bord de l'eau.

Nous poursuivons donc notre route quand, au bout de 25 kilomètres et 45 minutes en tout, cela saute aux yeux que notre lascar est également foireux. Notre patience atteint ses limites quand il enchaîne des demi-tours, s'arrête pour se renseigner, marmonne dans sa barbe, tout en affichant un visage faussement souriant et innocent. Le compteur tourne, nous avons fait le tour d'une grande partie de la ville. Michel décide d'en finir et lui demande de revenir vers la gare centrale, où nous descendons. Bilan : une heure dans un taxi pour voir la ville de nuit, 30 kilomètres, et une course plus chère que pour venir de l'aéroport, mais très abordable tout de même. Nous allons finir par nous restaurer dans une petite gargote de rue à dix minutes de l'appartement...

Nous faisons d'abord un tour dans la vieille gare. Des gens y dorment sur les bancs et par terre - il y règne une ambiance typique de gare - des gens qui attendent de repartir. Mon gros coup de barre est passé et la soirée continue avec le dîner. Une femme remet quelques morceaux de poulets cuits sur le feu pour moi, et me sert du riz gluant encore chaud. Nous nous installons devant un autre petit restaurant de rue où Michel passe sa commande. Des chiens errants mendient un peu mais nous ne les portons pas dans notre cœur : Michel m'a raconté comment ces bonnes bêtes nonchalantes se mettent en meute à partir de minuit et le menacent quand il rentre chez lui, au point qu'il doit prendre un taxi pour y rentrer.

La conversation nocturne s'achève lors d'une petite balade nocturne le long de ces avenues de béton assez bruyantes, dans une ville que je perçois encore mal faute d'avoir vu une carte et circulé par moi-même. Michel est quelque peu navré de cette première impression que j'ai pu avoir de la ville, mais je n'ai guère tranché, et retrouve juste la désorganisation de Jakarta, ville qui a également grandi sans aucun plan, ce qui fait que les petits quartiers succèdent aux immeubles de bureau, les canaux aux autoroutes intra-urbaines.

Ayant habitué mon corps à un certain train-train à Singapour, je tombe de fatigue en ressentant clairement le décalage d'une heure, et me réveille à peine le lendemain quand Michel part travailler. Quand je quitte l'appartement, cela fait déjà au moins une heure que la plupart des sites touristiques sont ouverts, mais je ne me presse pas, n'ayant guère l'intention d'en faire beaucoup - juste le palais royal, le temple du bouddha couché, et sûrement un ou deux autres sites. Je descends la grande avenue défigurée par le métro aérien et commence ma découverte de la ville.


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