Bangkok
 

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Centre-ville

Vue à partir de la montagne dorée

 
Soudain le jeune moine m'aperçoit
Un jeune moine pose pour un autre photographe
   
A young monk poses for another photographer
Maison thaï traditionnelle en teck de Jim Thompson

 
Jim Thompson's traditional thai teak house
Le salon
   
Fenêtre de la salle à manger

Quand je ressors du palais, je parviens à éviter les propositions exorbitantes des tuk-tuks et prend un taxi pour continuer ma visite touristique, en allant vers le centre-ville jusqu'au complexe de Wat Saket, la montagne dorée. Il s'agit d'un temple construit sur le sommet d'une colline artificielle. J'entre par un ruelle puis par un petit temple auxiliaire où un moine joue de la guitare, puis gravis la colline. A la base du temple, on voit déjà la ville et ses gratte-ciels émerger au-dessus des arbres. Une fois déchaussé, j'observe des moines qui se prennent les uns les autres en photo, et les suis sur le haut du temple d'où la vue est la meilleure. Seul le plus jeune des moines aperçoit que je le photographie, et je me tourne ensuite vers la vue sur la ville afin de parfaire mon sens de l'orientation. Avec la grisaille du béton, la pollution et les nuages, la ville ne resplendit pas tellement, malgré les quelques temples dorés. Cela reste un désordre peu esthétique, mais ne m'empêche pas d'apprécier cette ville comme j'ai pu aimer Jakarta.

De nouveau en mouvement, je prends un autre taxi en continuant vers l'est jusqu'à la maison de Jim Thompson. Ce site réputé est un musée national depuis la disparition mystérieuse de ce riche américain qui s'était fait construire une superbe résidence en bois de tek, à partir de diverses maisons thaï, le tout décoré de magnifiques objets et peintures de la région. L'endroit me permet immédiatement de savoir pourquoi tous ceux que je connais me l'ont recommandé : le jardin est luxuriant, les maisons sont charmantes et assez sobres.

J'attends qu'une guide démarre la visite pour les français et la suis donc peu après à l'intérieur des superbes bâtisses. Le style respecte au mieux l'architecture thaï tout en incorporant des éléments pratiques et modernes. Les statues datant de plusieurs siècles sont superbement mises en valeur, et chaque pièce a son équilibre. Ayant cru qu'il ne fallait pas photographier les bouddhas, je prends des photos de l'intérieur alors que c'est interdit, ce que la guide me dit après quelques photos. Je me sens coupable, mais j'ai pu, en toute bonne foi, capter quelque peu cette ambiance raffinée. La visite est intéressante, ponctuée d'anecdotes sur le propriétaire, la construction, et les règles d'architecture thaï, le tout dans un français plutôt bon.

Après un tour du jardin et des petites maisons, je m'apprête à partir quand la guide me dit qu'une de ses collègues souhaite avoir mon adresse e-mail. Elle me la montre de loin, mais je ne distingue personne parmi la brochette de guides attendant les touristes. Elle m'invite donc à m'asseoir parmi toutes ces demoiselles qui se mettent aussitôt à gazouiller dans toutes les langues de Babel. Je réponds aux questions comme au temps de Jakarta où elles pleuvaient sans cesse, et amuse la guide en devinant correctement tous les âges, sauf le sien. Elle lâche la question évidente : " do you have a girlfriend ? ". C'est plutôt amusant, mais ça tourne vite en rond même si certaines sont plus intéressantes que d'autres, et moins timides. Il est drôle de les voir préparer leurs questions selon leur tempérament. Celle voulant mon adresse arrive, gauche et jeune. Elle me parle à peine - je me demande combien de mails je vais recevoir, m'invitant sans doute à une correspondance pour qu'elle améliore son français, avec le " et plus si affinités " que j'utilise sans cesse pour qualifier ce genre de rencontres. Je parviens à m'éclipser au bout d'un moment, toujours content de discuter, mais ne voulant pas laisser traîner ce jeu biaisé.

Je suis complètement dans les temps que j'avais vaguement en tête pour la journée, et pile au pied du terminal de la ligne me ramenant chez Michel. Je fais donc un petit détour pour voir le canal qui longe la maison et vais vérifier mes e-mails gratuitement dans une boutique au propriétaire indien ayant un grand sens des affaires et très vendeur. Je rentre ensuite en skytrain, avant d'errer sur une grande avenue à la recherche de la ruelle me ramenant à l'immeuble. Une pluie fine arrive - un père couvre la tete de sa fillette de sa mallette - je sens que la pluie va tomber fortement mais brièvement. Quand cela arrive, j'ai fait un peu demi-tour et commencé à couper par une ruelle, arrivant un peu trempé chez Michel, mais ravi de la journée et de la vue complètement obscurcie sur la ville.

Quand Michel rentre plus tard, c'est l'occasion de repartir à l'assaut de la ville de nuit. Nous allons dans un petit restaurant au bord d'une grande rue et d'une voie ferrée, mais où de beaux poulets tournent à la broche au-dessus du charbon de bois. Cette bonne petite adresse me permet de goûter une bonne salade de papaye verte, l'une des bières locales, puis, bien plus tard, le bon poulet. Michel me raconte les histoires de ce quartier où il logeait quand il venait en Thaïlande. Comme souvent, le service est aimable, souriant et amusé par nos manières peu ordinaires, à l'image de Michel se levant pour voir l'assiette d'un voisin afin d'indiquer ce qu'il veut commander.

Nous nous promenons dans un marché nocturne proche - je suis complètement surpris en levant les yeux pour me retrouver nez à nez avec un grand éléphant qui marche sur le côté de la rue. Voilà bien la Thaïlande qui me saute à la figure alors que je ne pensais plus particulièrement être à l'étranger. Quand Michel s'arrête pour choisir des cravates très bon marché, c'est l'occasion pour le vendeur indien de faire montre de tout son savoir-faire commercial, tout en suggestion habilement dosée selon chaque client. Nous traversons ensuite vers un très grand magasin bon marché pour des petits achats de complément de Michel. Les prix sont stupéfiants et en disent long sur les prix de revient en Asie, et le nombre d'intermédiaires et de marges jusqu'en Europe. En outre, le magasin est ouvert jusqu'à minuit, ce qui est si pratique qu'on pourrait presque oublier à quel point ce pays est facile à vivre. Cela ne m'aide guère tant je tombe de sommeil, mais je trouve des petites bricoles dont j'avais besoin, et nous ne tardons pas à rentrer en bus. En fonction du parcours et de l'état de la circulation, Michel sait alterner les moyens de transport, et je m'efforce d'apprendre à en faire de même.


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