A 8h, tous se lèvent pour l'hymne national La vie le long des rails Dans le petit tuk)tuk Joli temple près de la rivière Un bâtiment du palais Chan Kasem Charme du palais Chan Kasem Bouddha debout du 13e siecle en style Lopburi Présentation de poissons au marché de Hua Raw
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A peine réveillé, je regarde l'heure et me dis qu'il est préférable de partir tôt sans attendre que mon réveil ne sonne, afin de me rendre à la gare en direction d'Ayuthaya, une ancienne capitale de 1350 à 1767. Cette ville était splendide, aux dires de tous les européens qui venaient et nouaient des relations diplomatiques et commerciales avec le puissant royaume, dont le style artistique est celui le plus étroitement associé avec le pays. Le taxi étant pris dans les embouteillages du matin, je relis le vieux guide Lonely Planet que Michel m'a prêté, tout en surveillant le compteur car il me reste très peu de Bahts, ayant changé le minimum à l'aéroport, d'ailleurs surpris de pouvoir tenir si longtemps avec si peu d'argent (30 euros). Sans difficulté, j'obtiens un billet pour le prochain train, un demi-euro pour presque deux heures de trajet. Alors que je commence à peine à errer dans la gare pour y observer les gens, l'horloge sonne 8 heures, puis une musique démarre, sûrement l'hymne national. Tout le monde se lève alors que les policiers se tiennent au garde à vous, puis tout reprend comme avant. Je ne tarde pas à monter puis à partir, même si le train s'arrête au bout de quelques centaines de mètres, puis de nouveau à peine plus loin... le voyage risque d'être un peu long mais j'ai de quoi m'occuper et c'est confortable et aéré. Je n'oublie pas de descendre, aidé par l'arrivée du train à peu près dans les temps. Ayant évité les chauffeurs de tuk-tuk sans difficulté, je m'oriente vers le sud en suivant la vague carte du guide, dont l'échelle est sans doute erronée. Je parviens à un pont permettant d'arriver sur cette grande île encerclée de trois rivières, et qui constitue un centre historique idéalement situé. Je descends une grande avenue et décide de prendre l'un des petits tuk-tuks qui la déambulent, tout comme à Jakarta. Il ne reste plus que moi à bord, donc je lui signale que je veux aller au palais de Chan Kasem qui sert à présent de musée et qui est situé un peu plus loin. Je ne sais pas trop combien lui donner, et ça revient même plus cher que le train, mais ça reste minime. Ce qui reste du palais ne mérite pas vraiment le nom de palais, en dépit de la restauration par Rama IV pour y résider lors de ses déplacements dans cette province importante. De belles statues de Bouddha dans un style que je ne connais pas valent pour autant le détour, et je regarde également les photos des temples des environs. En me promenant dans l'enceinte déserte, je passe dans une cour charmante, et fais nonchalamment le tour du site. Je me renseignerais bien à l'embarcadère voisin pour savoir combien coûte un voyage en bateau vers Bangkok ou la ville plus proche de Bang Pa In, mais je ne suis pas sûr qu'il s'agit du bon endroit et n'ai guère envie d'attirer des propositions dont je ne saurais me défaire. J'ai largement le temps, et je continue donc ma route vers l'ouest, en passant par le marché de Hua Raw où de beaux paniers de poissons me rappellent le charme des marchés asiatiques après que j'aie rebroussé chemin dans une ruelle en me disant que c'était toujours le même bric-à-brac dans ces endroits.
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