Michel et notre hôte dégustant des ramboutans
Ramboutans à la plantation Emplilage délicat de ramboutans La collecte tranquille des fruits Ouverture d'un dourian Gros plan sur un dourian
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Le lendemain matin, nous nous levons de bonne heure pour aller à l'est du pays dans la plantation d'un thaïlandais avec lequel Michel travaille sur son projet d'assurance ici. Un chauffeur nous attend, et nous emmène en direction de Chantha Buri, ville située non loin de la frontière avec le Cambodge. La route est longue (3 heures), et le paysage routier est peu varié tant tout est construit le long des routes, mais Michel m'entretient de sa conversation inépuisable, et je dors quelque peu en fin de trajet. Nous arrivons à un restaurant au bord de la route pour un déjeuner non loin de la mer à Ban Tha Chaleeb, où notre hôte vient d'arriver. Il nous présente à des amis et collègues, et nous débutons un festin de fruits de mer comme seule l'Asie le permet. Je me régale de crevettes, coquillages, poisson et gros crabes, accompagnés de sauces et d'herbes parfumées. L'ambiance est très décontractée, et anime un moment de simple camaraderie, ponctué par une glace aux fruits locaux, délicieuse. Nous nous rendons ensuite au musée maritime de la région, où nous découvrons l'histoire du pays et de nombreuses explications sur le mode de vie de ses habitants et de leur relation avec la mer. Notre hôte a de nombreuses entreprises, et est venu dans la région pour une opération immobilière, ainsi que pour une plantation lui permettant à la fois un investissement et une excuse pour quitter Bangkok de temps à autre. Nous le suivons ensuite en voiture vers sa plantation à l'intérieur des terres, à Ban Ta Pong. La bâtisse est en piteux état, mais les arbres à ramboutan sont en pleine santé et regorgent de fruits. Nous en dégustons plusieurs que nous cueillons à même les arbres, et restons un instant regarder la cueillette et apprécier cette retraite verte. 80% des revenus vont aux travailleurs, qui ont donc intérêt à récolter le maximum de ces fruits tropicaux très appréciés dans la région. Le dourian l'est encore plus, et est d'ailleurs exporté en Chine, en Malaysie et à Singapour. Ce fruit célèbre est connu pour son odeur et son goût très forts, dont raffolent les habitants de la région, mais que peu d'occidentaux supportent. La cueillette a déjà été faite, tout comme celle du délicieux mangoustan, à la fine chair blanche sucrée. Les deux fruits sont des extrêmes à mon goût : le premier m'est insupportable, le second un délice. Pour autant, je goûte les dourians, dont cette variété thaïe est moins odorante et même plutôt bonne. La chair est crémeuse et douce, ce qui change de la variété que j'avais goûtée en Indonésie et qui laissait un arrière-goût écœurant. Je me régale ensuite de mangoustans, dans cette ambiance familiale : les chiens viennent chercher des restes, le chiot joue avec une gamine, les cultivateurs font découvrir à tous leur récolte. Une averse passe et rafraîchit l'air - c'est la fin de la journée et nous reprenons la route, quittant notre hôte si sympathique. Michel a demandé au chauffeur de faire un détour par la côte afin que je puisse voir la ville de Pattaya, réputée pour sa vie nocturne. Avec PathPong, c'est un haut lieu de la prostitution, depuis que les GIs y venaient pendant la guerre du Vietnam. Plage la plus proche de Bangkok, à 1h30, c'est devenu un lieu très actif tourné vers le tourisme, local et étranger. Je dors pendant presque tout le trajet, puis nous descendons le long de la plage jusqu'à un café. Toutes les routes sont bordées de constructions désordonnées, et le lieu n'a pas un grand charme, servant davantage de contre-partie à Bangkok, avec des prix très bas et une concurrence effrénée du fait de la surcapacité. Après notre petite balade le long de la route bruyante, nous reprenons la voiture et apercevons ainsi les différents bars, restaurants, boîtes et hôtels qui s'étendent sur plusieurs kilomètres. Nous rentrons ensuite à Bangkok, où je file sur PathPong à pied afin de faire quelques achats. Je parviens à me glisser dans la foule sans trop me faire accrocher pour tel ou tel bar, et suis déjà complètement habitué à ce mélange de boutiques proprettes, de bars à filles, et de pubs, passant à travers comme je le ferais à Pigalle, c'est-à-dire sans y prêter attention et juste pour me rendre là où je vais. Les prix annoncés sont exorbitants, d'autant que j'ai déjà un ordre de grandeur grâce aux renseignements pris la veille. J'essaye de viser en-dessous des prix les plus bas criés quand je quittais les vendeurs, qui passaient, par exemple de 500 à 300 puis à 250 Baht pendant que je continuais ma route sans m'arrêter mais ayant juste demander combien ça coûtait. Pour le même article, le vendeur attaque à 800 ce soir, mais je parviens à ramener ça à des niveaux raisonnables. En d'autres lieux, je n'ai aucune idée du prix, et dis donc simplement que c'est trop cher. Je refuse d'annoncer un prix, et les use tout bonnement en les laissant baisser, passant de 800 à 160 finalement, tirant une grimace des vendeurs. Tout cela est plutôt une bonne affaire pour moi, et je suis sûr qu'ils s'y retrouvent aussi, même si ce n'est pas aussi bon qu'avec des touristes n'ayant aucune idée des prix, et ayant davantage de scrupules à annoncer des montants de 2 à 3 fois inférieurs à ceux annoncés. Un peu usé, je finis par rentrer chez Michel, où je parviens à finir de préparer mon site internet pendant qu'il bosse sur un rapport. Le lendemain me voit rentrer à Singapour, après cette coupure complète et vraiment intéressante. Merci Michel, merci la Thaïlande !
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