Bath
 

Bath et son abbaye | Balade dans Bath

Bath et son abbaye

Façade ouest de Bath Abbey

 
Un ange sur la façade ouest
Extérieur de Chantry chapel
   
Reflet de vitraux
Détail à l'extérieur de Chantry chapel

 
Orgue de Bath Abbey
Plaque en l'honneur de Richard Nash
   
Une plaque originale

Après une soirée brésilienne fort réussie à Londres, je me décide tard dans la nuit à mettre tout de même mon alarme de sorte à prendre le premier bus à destination de Bath, et parviens sans encombre à bord de celui-ci pour un départ à 8h. Les 3 heures à bord se déroulent très vite tant je dors pour récupérer de mes sautillements rythmés par un groupe de carnaval d'une trentaine de musiciens. Le chauffeur nous signale quelques anecdotes intéressantes à l'entrée de la ville, et nous souhaite une excellente journée sous ce temps magnifique. Selon lui et à l'évidence, le soleil de ce jour d'hiver sec et doux renforce le charme et la lueur de la belle pierre de taille employée dans cette ville à l'architecture georgienne si réputée qu'elle est inscrite au patrimoine de l'UNESCO.

Nous passons le fameux Pulteney Bridge, un pont couvert de boutiques, qui renforce l'analogie ébauchée dans mon guide Lonely Planet entre Bath et Florence. Je suis sceptique quant à cette comparaison, tout en entamant avec les meilleures intentions cette visite d'une cité réputée, et qui me sera sûrement agréable, prétexte culturel qu'elle est à des retrouvailles avec mon amie Juliet, rencontrée en Nouvelle-Zélande et à laquelle j'avais déjà rendu visite chez elle à Salisbury.

La petite rivière Avon et les jardins sont mignons. Nous passons ensuite une place d'où partent des bus avec un étage à ciel ouvert pour les visites en ville. Je me lance à l'assaut de la ville, tombant rapidement sur l'une de ses premières attractions typiques : la maison de Sally Lunn, la plus vieille demeurant à ce jour (1482), et servant depuis 300 ans un " bun ", spécialité devenue locale d'une réfugiée huguenote. Alors que le flot de quelques touristes passe le long des rues principales, mon regard est attiré par la petite impasse partant de là, et où ne passent que rarement les habitants du coin. Les lignes architecturales sont très cohérentes, tant la ville s'est développée d'un seul coup avec la popularité de ses thermes au XVIIIe siècle.

Je continue dans la ruelle de Sally Lunn, le Northern Parade Passage, jusqu'à une petite place sympathique d'où surgissent les locaux qui se rendent dans les rues commerçantes en cette fin de matinée. Les petites boutiques mignonnes vendant des bonbons, les restaurants et autres commerces abondent en réponse à la présence d'autant de visiteurs. A quelques mètres de là s'ouvre le centre-ville : une place au sud de la cathédrale dégage la vue sur les bains romains dont on peut apercevoir les statues de la cour à ciel ouvert. Cet espace est magnifique - l'art est au cœur de la ville. Je contemple les lieux puis passe une arche pour déboucher sur Stall Street, le début des artères commerçantes, où les habitants vont et viennent au gré de leur shopping. Bath Street part juste en face du pompeux Pump Room, et ouvre une belle perspective de colonnades, destinées à protéger les bourgeois lors de leurs allées et venues entre les trois bains de la ville. Le Pump Room est l'endroit chic où prendre un thé, et jouxte les bains romains. Un étal de chaussettes rayées aux couleurs très vives renforce la tonicité des lieux. Sous une petite arcade, je passe et admire de belles petites boutiques avant de lever les yeux vers la cathédrale.

Un petit rassemblement anti-guerre au pied de l'édifice est caché par la queue pour les bains romains. J'admire le détail des anges gravissant des échelles sur le fronton ouest. Décidément, malgré le nombre d'églises que je visite en Europe, je suis toujours surpris par des variantes originales, tant la religion a concentré la créativité des artistes pendant des siècles. En l'occurrence, cela fait référence à un rêve qu'eut son fondateur. L'intérieur est assez sobre mais clair et lumineux. Je suis très intrigué par le sommet des piliers, qui s'ouvre vers le plafond en une multitude de branches très esthétiques : encore une nouveauté. Le soleil brille à travers les vitraux du côté sud, et le lieu entier, bien que peu exceptionnel, en gagne en éclat. Le détail apporté aux chaises, au pupitre, à l'orgue, aux petites chapelles, aux plaques commémoratives, fait de ce lieu de culte et d'histoire le point marquant de ma visite - à défaut du plus original, tout au moins celui qui capte mon attention le plus longtemps.


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