Porte d'entrée sud d'Angkor Thom South gate entry to Angkor Thom Entrée orientale du Bayon Bas-relief au Bayon Portes du Bayon Le Bayon s'impose de l'intérieur Sourire paisible d'Avalokitsevara Vue générale du Bayon
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Tanguy et moi nous levons très tôt afin d'aller voir le soleil se lever sur les temples d'Angkor. Nous sommes ralentis par le besoin de faire faire notre permis de visite de trois jours le long de la route menant aux temples, et allons en fait directement sur l'ancienne cité d'Angkor Thom en passant devant Angkor Wat. Il y fait encore trop sombre et nous sommes en train de rater le soleil levant, donc nous nous dépêchons d'aller à la colline de Phnom Bakheng où nous étions la veille au crépuscule, mais nous arrivons alors que le soleil est déjà haut dans le ciel. Nous ne sommes pas trop déçus, car nous sommes encore complètement sous le charme de l'entrée par le sud dans Angkor Thom, une grande porte dominée par quatre visages d'Avalokitsevara et précédée d'un chemin bordé de dizaines d'anges d'un côté et de diables de l'autre, au-dessus des anciennes douves entourant une enceinte de plusieurs kilomètres de largeur. En revenant vers le temple central de la cité, le Bayon, nous nous arrêtons pour revivre la magie de cette entrée majestueuse qui restera assurément un moment marquant de mon voyage. Nous parcourons ensuite le kilomètre nous séparant du temple, le long d'une belle route bordée de grands arbres, la signature évidente des travaux de restauration par les Français, qui ont conçu un petit et un grand tour des temples principaux de ce vaste site de dizaines d'hectares comprenant une quarantaine de temples ouverts au public. C'est par la porte orientale que nous entrons dans le Bayon, temple qui ne s'impose guère de prime abord, car il est entouré d'une route puis de la forêt. Ce n'est que de l'intérieur que sa taille et sa splendeur se révèlent, les nombreux visages immenses d'Avalokitsevara lui conférant un aspect mystique et envoûtant. Nous parcourons les nombreux bas-reliefs en assez bonne condition en suivant les explications du guide que j'ai acheté, avant de se laisser porter par une découverte plus aléatoire du site. Déjà, nous sentons la chaleur monter et la moiteur de la végétation pénétrer le lieu. Les bas-reliefs comprennent des détails et figures intéressantes. Je m'arrête devant la coiffure intéressante des guerriers Chams qui occupaient le sud du Vietnam actuel et étaient un royaume souvent en guerre avec les Khmers. La plupart des scènes sont très graphiques : nous voyons des crocodiles dévorant des malheureux se retrouvant à l'eau. Nous découvrons également des éléments classiques du style de l'époque : les apsaras, danseuses célestes, sont souvent représentées sur le haut des frises ou sur des piliers. L'enfilade des portes le long des axes du temple est tout aussi charmante, tandis que quelques plantes ajoutent de la couleur et de la vie aux belles pierres grises rendues verdâtres par la végétation. Dans le sanctuaire principal se détache la silhouette d'une statue du Bouddha assis en méditation, avec une parure aux couleurs vives le recouvrant à la lueur d'une petite bougie et d'offrandes de fleurs de lotus. Je suis pris dans la contemplation d'une petite flamme de lampe à huile qui confère au lieu un halo envoûtant et intemporel. Nous perdons quelque peu la notion du temps et sommes étonnés qu'il soit déjà aussi tard quand nous ressortons du temple, le voyant à présent d'un oeil complètement différent. Tanguy a bien faim, et nous nous dirigeons donc vers des petites échoppes proches du temple.
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