Enfants jouant dans le canal
Kids playing in a canal
Canal partant du sud du Baray occidental
 
Baray occidental
Scène pastorale dans le Baray occidental
Un passage difficile pour notre moto
Tanguy faisant une coupure à la mi-journée
Fille charmante
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Ravis de notre virée à Roluos, Tanguy et moi nous reposons un instant à Siem Reap avant d'enchaîner sur l'exploration de la partie ouest d'Angkor avec pour thème le Baray occidental, cet immense réservoir artificiel rectangulaire de plusieurs kilomètres de long. Sans intention particulière de se changer les idées des visites de temples, nous sommes tout de même contents de varier les balades. Les espaces s'ouvrent devant nous en de grandes lignes droites, les Khmers étant de très bons architectes avaient prévu cet immense site avec des axes majeurs respectant les points cardinaux. En route vers la partie sud du Baray, nous nous arrêtons le long d'un canal pour y regarder jouer de jeunes garçons. Ils redoublent d'enthousiasme à notre vue et réalisent de nombreuses pirouettes et plongeons tout en rigolant et criant abondamment. Des hauteurs du bord du réservoir, la vue sur les alentours révèle une forêt clairsemée et des cimes de palmiers peu touffus, dans ce coeur du pays si plat. Nous commençons à longer le lac par l'ouest, voyant qu'un chemin devrait nous permettre d'en faire le tour même si nous sommes sceptiques devant la très faible épaisseur du trait sur la carte à partir du coin sud-ouest que nous ne tardons pas à atteindre. Nous ne voyons que peu de traces des quelques temples mineurs indiqués sur notre plan, mais apprécions l'escapade et nous accrochons à l'idée de réaliser ce périple. En tournant au coin, nous nous enfonçons sur un petit chemin de terre et de graviers entre de hauts arbustes masquant la vue sur les eaux. La route se dégrade progressivement, cédant la place à des parcelles de sable de plus en plus longues et fréquentes, dans lesquelles l'exercice de maintenir en équilibre la moto est hasardeux à défaut d'être dangereux. Hardi et gai, je piaille à l'arrière et raille Tanguy, qui finit par s'amuser à me laisser essayer de faire mieux. C'est donc à mon tour de trouver l'équilibre entre une conduite prudente et une vitesse suffisante pour ne pas s'attirer de moqueries. A partir du coin nord-ouest, la route nous semble sans fin, d'autant que nous n'apercevons que rarement le bassin du fait de l'épaisse végétation. De temps à autre, un petit sentier coupe le nôtre - nous nous demandons qui peut bien emprunter de tels passages, tout en sachant depuis le matin qu'il surgit des cambodgiens de partout et nulle part dans la campagne. Nous gardons notre cap mais devons tout de même mettre pied à terre à un endroit ou un chemin a été taillé en travers du nôtre en contrebas. A deux, nous parvenons à porter la moto jusqu'à l'autre côté, et espérons simplement que ça ne va pas s'aggraver encore. Nous avons dépassé le milieu du réservoir, apercevant à présent de temps à autre la partie qui n'est pas complètement immergée, au début de laquelle se trouve un temple en ruine qui trônait sur une île à l'époque de la construction de ce Baray qui est le plus récent. A l'est de ce point de repère s'étendent des cultures assurément fertiles en raison des siècles d'irrigation dont ont pu bénéficier ces terres. J'y aperçois quelques personnes pêchant au filet dans les eaux peu profondes entre des rizières. Nous en sommes encore au point où la balade nous amuse malgré ou du fait de sa longueur. Après la traversée d'un champ complètement bosselé, nous tombons sur une vraie route en terre. Notre tour s'achève en beauté, et nous arrivons par une route protégée par de grands arbres à la porte ouest de la cité d'Angkor Thom qui nous accueille avec le sourire mythique des statues d'Avalokitsevara recouvertes de végétation. Nous nous approchons quelque peu de l'idée romantique que l'on peut avoir d'Angkor, grâce à cette sortie des sentiers battus. Notre périple de l'après-midi trouve sa conclusion naturelle quand nous nous arrêtons à notre restaurant habituel pour nous restaurer et nous reposer dans des hamacs. J'observe le va et vient des aimables jeunes vendeuses, ainsi que comment elles jouent de leur charme pour tenter de vendre leurs guides, cartes postales et autres babioles en complément des boissons et aliments pour lesquels les touristes se sont arrêtés et installés. Nous faisons d'ores et déjà partie du paysage et ne subissons donc plus du tout leurs tentatives, ayant plutôt le droit aux conversations cordiales entre les passages de clients. En ce milieu d'après-midi, Tanguy et moi sentons sans doute tous les deux qu'Angkor est déjà allé largement au-delà de nos attentes. D'autant plus que j'ai pu prolonger mon séjour d'un jour en repartant d'ici plutôt que de Phnom Penh, le reste du séjour ne sera donc que gratification supplémentaire.
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Siem Reap 