Papillons près de la cascade
Butterflies at the river of 1000 lingas
Papillons sur mon pied
Tanguy m'attendant pendant que je photographie des papillons
Cascade
Lingas donnant leur nom à la rivière
L'une des nombreuses gravures
 
One of many carvings at at the river of 1000 lingas
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Faute d'idée lumineuse, j'accepte l'invitation de Tanguy à aller voir ailleurs en attendant. Nous nous dirigeons à quelques kilomètres de là vers Kobal Spien, également appelée la rivière aux 1000 lingas, et ce même si un touriste français nous a dit en avoir été déçu. Au moins cela nous permet-il de ne pas avoir fait la route pour rien et, pour ma part, de réfléchir à comment visiter Banteay Srei... A l'entrée de Kobal Spien, un type nous dit en français que le site ouvre dans tout juste 10 minutes, nous invitant à nous poser en attendant. Nous ne le croyons pas vraiment, mais saisissons toutefois l'occasion pour négocier une pastèque, tout le plaisir me revenant de droit car la vendeuse est malaise, ce qui me donne le plaisir de parler indonésien et de papoter avec elle. Rassasiés, nous allons à l'entrée et voyons, évidemment, que c'était ouvert. Je suis tout à mes pensées pour le temple raté, donc Tanguy se moque de moi, d'autant que je ronchonne au sujet de la marche à travers une végétation sans grand intérêt et sur bien plus que les 2 kilomètres annoncés. Une ouverture sur une grande cascade dans une clairière où s'abreuvent d'innombrables papillons me coupe net dans mes idées sombres, et je me plonge au coeur des ailes multicolores qui m'entourent et me recouvrent bientôt. Tant d'espèces différentes se retrouvent dans ce havre de fraîcheur que Tanguy doit se montrer bien patient avant que nous ne nous remettions en route. Tout le long d'un ruisseau sont sculptés dans la roche des lingas bouddhistes et des sculptures, sans véritable frontière entre art et nature, notamment du fait du passage des siècles qui a lissé ce qu'il pouvait y avoir comme séparation. La promenade est charmante, et nous remontons le cours d'eau jusqu'à la fin des décorations. Dans le bois, nous tombons sur le bruit de termites en campagne, entourés par le chant des oiseaux et quelques gros mille-pattes. En revenant vers Banteay Srei, nous réalisons qu'une des roues est un peu molle donc nous la faisons regonfler avant de finir par y faire mettre une rustine sur les conseils de notre dépanneur de fortune. Il se débrouille comme un as - Tanguy s'enquière du prix auprès de moi, mais je lui dis qu'on paiera ce que le type demande car il nous dira un tarif habituel sans vraiment y penser et ce sera de toute manière bien mérité. La pluie nous entoure et nous nous assoupissons un instant. Peu de temps après, nous allons non loin de là déjeuner à l'intersection menant à la colline de Phnom Kulen. Tanguy recommande d'aller plus tard dans l'après-midi tenter de rentrer dans Banteay Srei sans se faire voir par les gardes, tandis que j'aimerais bien ne pas avoir à attendre et passer par derrière. Dans le doute, nous mangeons, après s'être fait comprendre comme nous le pouvions, déjà bien à l'écart du circuit touristique répandant son vocable anglais de base. Qu'à cela ne tienne, cela convient très bien - la femme nous amène même des couverts stérilisés dans de l'eau bouillante. Nous allons ensuite vers Phnom Kulen en attendant d'avoir une meilleure idée pour Banteay Srei, et même si nous redoutons le tarif annoncé dans notre guide, qui nous ferait rebrousser de chemin plutôt que de voir à tout prix une simple colline. Il s'agit en fait d'un lieu de pèlerinage pour les Cambodgiens, du fait que c'est ici qu'est né le royaume des Khmers ayant abouti peu après aux constructions d'Angkor. Pour nous, il s'agit tout d'abord d'une épreuve sportive tant la glaise est détrempée après les fortes pluies. D'ores et déjà, je me prépare à ce que Tanguy me raille lors du retour pour lequel il a prévu de conduire, quand la route sera plus sèche bien sûr. Nous rions encore plus quand il demande à une femme "where is Mont Mérou?" alors que nous cherchons la colline qui lui ressemble. Après des glissades, des passages forcés dans des flaques pour éviter de tomber, et le déploiement occasionnel d'aéroglisseurs improvisés que sont mes sandales, nous parvenons à notre but. Il faut bien payer 20$ pour rentrer - le gardien est impassible même quand nous montrons les tarifs en monnaie locale pour les Cambodgiens en cherchant à trouver un juste milieu. Nous faisons donc demi-tour, s'étant accordés que ça n'en valait pas la peine. Evidemment, Tanguy mets bien moins de temps pour nous ramener et ça plaisante dur!
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Siem Reap 